Avira : cap vers le cloud
Mais, revenons au cœur du business d’Avira, acteur méconnu de la sécurité IT en France face à des acteurs comme Symantec ou McAfee. Mais l’éditeur allemand se rapprocherait davantage d’une logique Avast ou AVG.
Le produit phare grand public d’Avira s’appelle AntiVir Personal, un logiciel gratuit pour protéger son ordinateur (100 millions d’utilisateurs dans le monde, dont 8 millions en France).
Mais les ambitions de l’éditeur allemand vont au-delà en visant le marché des entreprises.
En novembre 2010, Arthur Baumann, Directeur des ventes à l’international d’Avira, était venu à Paris pour présenter la nouvelle solution Avira Managed Email Security (AMES), une offre de service de protection de la messagerie en mode hébergé (anti-spam, anti-virus).
Il est possible d’exploiter AMES à partir de contrats de licences pour 5 utilisateurs au minimum (avec des durées d’engagement sur 12, 24 ou 36 mois).
« Les petites entreprises de 50 employés peuvent se doter du service de protection AMES pour 1100 euros par an », assure Avira dans son communiqué.
Mais la concurrence devient de plus en plus rude sur ce segment de marché avec de nouvelles offres qui débarquent simultanément sur le marché français : Spamina (Espagne), Cloudmark (Etats-Unis)…
L’éditeur avait commencé à investir sérieusement le marché de la sécurité en mode SaaS après le rachat de l’éditeur néerlandais CleanPort.
« Le marché des PME disposant de 1000 à 3000 collaborateurs correspond à notre cœur de cible », expliquait Arthur Baumann à l’époque.
Tout en précisant qu’il disposait déjà de « plusieurs centaines de clients en France » qui utilisaient ses solutions logicielles premium de sécurité IT (25 000 dans le monde mais l’éditeur ne donne pas de références).
| Avira plutôt discret en France jusqu’à présent |
| Avira est un éditeur de solutions de sécurité basé en Allemagne spécialisée dans la sécurité informatique, fondée par Tjark Auerbach…en 1986. « Un pionnier comme McAfee », assure Arthur Baumann. Le siège social d’Avira se trouve à Tettnang (Bade-Wurtemberg, sur les rives du Lac de Constance). La société, qui dispose d’un laboratoire de veille sur les virus (avec « des douzaines de chercheurs »), affiche un effectif d’environ 400 personnes dans le monde. D’un point de vue business, la zone Allemagne – Suisse – Autriche est considérée comme la plus stratégique mais « le niveau des ventes à l’international progresse », assure Arthur Baumann. Mais on n’en saura pas plus sur les résultats financiers d’Avira qui n’est pas cotée en Bourse. « C’est une société très rentable », assure notre interlocuteur. |
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