Test Logitech Tablet Keyboard : un complément de choix pour l’iPad

Des concessions et quelques aberrations

Bien qu’il s’agisse d’un clavier français, iOS devra être paramétré dans la même langue pour bénéficier du mappage AZERTY. Cette fantaisie de mauvais goût vaut tout autant pour les systèmes Google Android.

A ce sujet, la disposition des touches de fonction et des caractères spéciaux semble faire table rase des normes en vigueur.

On reconnaît bien l’empreinte Apple, avec des touches dédiées, oubliées des machines Windows, mais la transition depuis un ordinateur de bureau requiert un temps d’adaptation.

Plus regrettable, alors même que le Tablet Keyboard se pare d’une infinité de modificateurs (deux touches labellisées « Alt », autant de « Commande » et le sempiternel « Control »), de nombreuses fonctions tertiaires disponibles sur la rangée supérieure des claviers conventionnels disparaissent de la circulation.

L’implémentation d’une touche de Fonction (au passage, bien placée : elle ne souffre de cette inversion récurrente avec sa voisine estampillé Ctrl) corrige partiellement le tir et augure d’un ensemble dédié aux tâches Web, empreintes d’un soupçon de multimédia.

A cet effet, l’arobase et le dièse sont mis en avant, aux dépens des crochets et autres antislashes.

Ornée d’une loupe, la touche de recherche située en bas à droite a tendance à faire double emploi avec son homologue située aux antipodes, surplombant la tabulation et déclenchant également le retour à l’écran d’accueil.

A force de tâtonnements, vient le temps de se livrer à l’exercice de la frappe. C’est alors que l’alimentation fait défaut. Le Tablet Keyboard n’adopte pas encore la technologie solaire que Logitech destine, à plus ou moins terme, à l’ensemble de son écosystème matériel.

Le gourmand se montre même exigeant en piles « bâton » AAA. Il lui en faut trois, étrangement réparties en deux compartiments.

Un fois, on se prend à scruter les courbes généreuses d’un panneau dorsal esthétiquement homogène, dénu d’incohérences physiques et irisé d’un gris anthracite qui n’agresse pas l’oeil. Un travail bien fait, en somme.

Jusqu’au positionnement ultime du clavier, bien en face d’un iPad préférentiellement érigé en mode portrait. Droit comme un i, le rejeton ne bronche pas. Les patins remplissent leur office avec succès, si l’on excepte leur fâcheuse tendance à se décoller au moindre glissement.