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2003, année de l’essor du haut débit en France

Si 2002 a été l’année du véritable démarrage de l’ADSL (voir édition du 19 décembre 2002), 2003 aura été celle de son essor. Au 1er janvier 2004, 273 255 lignes sont dégroupées (dont 3 795 en dégroupage total) selon les chiffres publiés par l’Autorité de régulation des télécoms (ART). Ce qui, sur les 10 millions de lignes dégroupables, peu paraître ridicule mais représente pourtant une belle progression face au moins de 4 000 lignes dégroupées un an auparavant. Autre chiffre parlant : le nombre de salles de dégroupage allouées par France Télécom aux opérateurs alternatifs s’élève désormais à 400 sur 40 villes, soit 270 nouvelles salles livrées en 2003.

3,5 millions d’utilisateurs haut débit

Concrètement, plus de 3,5 millions d’utilisateurs surfent en haut débit (dont 380 000 par le câble). L’essor de l’ADSL est en partie dû à la baisse des tarifs initiée par les opérateurs alternatifs. Dix d’entre eux ont signé une convention de dégroupage avec France Télécom. Certains (Colt et EasyNet) ne s’adressent qu’aux entreprises, d’autres (Free et Telecom Italia) ne visent que le marché résidentiel ; les autres (LDCom et Cegetel) jouent sur les deux tableaux. Enfin, quatre autres opérateurs se positionnent sur les marchés régionaux.

2003 aura été également marquée par l’apparition de la téléphonie sur IP et de la télévision sur ADSL, deux services lancés dans un premier temps par Free, rejoint par 9Télécom pour la téléphonie (et bientôt la télévision) et France Télécom/TPS pour les programmes audiovisuels (voir édition du 18 décembre 2003). La hausse des débits aura également marqué l’année. Alors que fin 2002, la plupart des internautes plafonnaient à 512 Kbits/s, le marché offre aujourd’hui des accès à 2 Mbits/s à des prix raisonnables tandis que le 1 Mbit/s tend à se standardiser.

Vers une réduction de la fracture numérique

Le dégroupage devrait poursuivre son essor en 2004 à raison de 25 à 30 000 lignes par semaine. Désormais, les opérateurs devraient s’attaquer aux zones de moins de 20 000 lignes. Parallèlement, les sites isolés devraient connaître un désenclavement grâce aux technologies alternatives comme le Wi-Fi, le courant porteur (CPL), la boucle locale radio (BLR) ou le satellite, qui viennent compléter les accès filaires dans les zones où l’ADSL est trop coûteux à installer. En accordant le statut d’opérateur aux collectivité locales, la future loi sur la confiance dans l’économie numérique (LEN) devrait participer à la généralisation du haut débit en France.

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