De la 3G à la 4G : une spirale consommatrice

Consommations data décuplées, creusement des disparités d’usage : le déploiement de la 4G a radicalement modifié la perception que les Français se font des réseaux mobiles.

Telles sont les principales conclusions établies dans la dernière étude d’Areiso, l’unité Location Intelligence Business du fournisseur d’équipements réseau JDSU. Alors qu’en 3G, la moitié de la bande passante était monopolisée par environ 1% des utilisateurs, l’ordre de grandeur a encore évolué : 50% du débit est désormais exploité par 0,1% des mobinautes.

Directeur technique de la division mobile chez JDSU, Michael Flanagan dresse un constat : plus les opérateurs mobiles améliorent la qualité de leur réseau, plus leurs clients réclamant davantage de capacités. Il résume : « On aurait pu s’attendre à une lune de miel correspondant à la période de découverte des capacités par les premiers utilisateurs, mais bien après le lancement du service […], la consommation est encore 10 fois plus poussée que celle des consommateurs 3G. »

Une spirale consommatrice qui aura des conséquences importantes sur la conception des futurs réseaux, mais dont les opérateurs pourraient tirer parti. Par exemple, en identifiant clairement ces 0,1% d’abonnés 4G qui consomment la moitié des données, afin d’optimiser le déploiement de small cells et de points d’accès Wi-Fi destinés à soulager la congestion des tuyaux.

Comme le note Silicon.fr, les clients d’Apple restent, comme les années précédentes, les plus gros consommateurs de données, a fortioti avec l’arrivée de l’iPhone 5s. Six des 10 terminaux les plus gourmands en data – dont l’iPad de 4^e génération – sont produits par la firme de Cupertino. Ils côtoient des appareils de HTC, Sony et Samsung. Tant dans les pays développés qu’émergents comme l’illustre le tableau ci-dessous.

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