Pour gérer vos consentements :
Categories: Mobilité

Abus de position dominante : Microsoft tente de négocier avec Bruxelles

Brad Smith, le directeur juridique de Microsoft, exposera les arguments de l’éditeur de Windows devant le Tribunal de première instance de l’Union européenne à l’occasion de plusieurs audience qui devraient se dérouler jeudi et vendredi, voire samedi. Le responsable viendra expliquer pourquoi, à son sens, la condamnation de la Commission européenne est injustifié. Rappelons que Microsoft a été condamné par Bruxelles à une amende de près de 500 millions d’euros pour abus de position dominante (voir édition du 24 mars 2004). L’éditeur devait également proposer aux intégrateurs une version de Windows nettoyée du module Media Player et partager des informations techniques sur ses interfaces afin d’optimiser les applications serveurs des éditeurs concurrents. Microsoft avait fait appel à ce jugement.

C’est dans le cadre de cet appel que le directeur juridique se déplace à Bruxelles. Il va tenter de convaincre les instances juridiques de revenir sur la décision du Commissaire à la concurrence Mario Monti (qui cèdera sa place à la fin de la semaine à Neelie Kr?s). Microsoft cherche une solution négociée et a demandé une suspension des sanctions en attendant la clôture du dossier. Ce qui pourrait prendre plusieurs années et rendre obsolètes les sanctions du premier jugement.

Des millions de dollars déjà dépensés

Microsoft redoute notamment la suppression du lecteur multimédia de son système d’exploitation. Celui-ci, et les formats audio et vidéos associés, s’inscrivent dans la stratégie de l’éditeur d’installer durablement ses technologies sur les marchés de la musique, du cinéma et de l’audiovisuel en général (y compris la télévision) à travers le développement des services en ligne. L’un des arguments régulièrement mise en avant par Microsoft tient dans la protection des oeuvres garantie avec sa technologie DRM (gestion des droits numériques). Technologie qui équipent déjà nombre de plates-formes de ventes de musique en ligne dont MSN Music (OD2), VirginMega et FnacMusic, rien qu’en France.

Brad Smith a cependant précisé à la presse que Microsoft respecterait les décisions bruxelloises, quelles qu’elles soient, mais que leurs conséquences seraient douloureuses. Selon lui, le groupe mondial aurait déjà dépensé des millions de dollars pour préparer les éventuelles applications des sanctions.

Recent Posts

IA et RGPD : sont-ils compatibles ?

Quelle part d’incertitude faut-il accepter dans la mise en conformité des IA avec le RGPD…

3 semaines ago

Windows 10 : quel coût pour le support étendu ?

Microsoft a dévoilé les prix des mises à jour de sécurité étendues pour Windows 10.…

4 semaines ago

Cybersécurité : la plan de Docaposte pour convaincre les PME

Docaposte a sélectionné une douzaine de spécialistes français pour créer un Pack cybersécurité spécialement étudié…

1 mois ago

Surface Pro 10 : plus autonome et un peu plus réparable

La Surface Pro 10 sera disponible le 9 avril en France. Passage en revue de…

1 mois ago

Office 2024 : ce qu’on sait de la prochaine version

Que réserve Office 2024 ? Une première version de test officielle sera disponible en avril.…

1 mois ago

Microsoft Teams : comment fonctionne le double usage « pro-perso »

Microsoft Teams évolue dans une version « unifiée » qui permet de combiner les usages…

2 mois ago