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Categories: Mobilité

Ariba rachète Freemarkets

Ariba, éditeur spécialiste de la gestion des dépenses des entreprises, a annoncé le rachat, par échange d’actions et au comptant dans le cadre d’une transaction évaluée à 493 millions de dollars, de Freemarkets, lequel fournit aux entreprises, comme Ariba, logiciels et services servant à gérer leurs achats. Il y a quelques jours, ces deux mêmes sociétés avaient déjà fait parler d’elles à l’occasion d’opérations de croissance externe, Ariba rachetant un fournisseur d’applications hébergées (ou ASP, application service provider), Alliente (voir édition du 8 janvier 2004), et Freemarkets reprenant l’activité d’enchères en ligne de la place de marché de l’industrie automobile Covisint (voir édition du 5 janvier 2004). Ces acquisitions successives et rapprochées signalent un processus de concentration sur le marché des applications de gestion des relations avec les fournisseurs, ainsi que l’émergence d’un spécialiste prépondérant de ce domaine, Ariba. En effet, l’entreprise issue de la fusion, qui opérera sous le nom d’Ariba, représente un chiffre d’affaires annuel de 360 millions de dollars. Elle commercialisera un portefeuille de produits couvrant tous les aspects de la fonction achat : recherche de fournisseurs ou sourcing, suivi des contrats, gestion des approvisionnements, gestion des transactions, outils analytiques (reporting, indicateurs?) de suivi des achats?

La concurrence des PGI

Dans un premier temps, les gammes d’Ariba et de Freemarkets, qui sont essentiellement destinées aux grandes entreprises, seront commercialisées en l’état, mais elles seront à terme fusionnées en une plate-forme technique unique. Ariba est un rescapé de l’éclatement de la bulle Internet. Rappelons que cet éditeur a connu son apogée en 2000 lorsqu’il est devenu, avec i2 Technologies, partenaire d’IBM dans le domaine des places de marché électroniques auxquelles il apportait son expertise en matière de gestion des achats ou e-procurement voir édition du 18 juillet 2000. Or, les places de marché n’ont pas connu le succès escompté, entraînant le délitement progressif de ce partenariat. Il s’est ensuivi pour Ariba une période difficile pendant laquelle l’éditeur a été amené à se repositionner, signe des temps, en tant que spécialiste de la gestion des dépenses. S’il est avéré qu’Ariba a réussi à émerger de la période post-bulle Internet, il n’en demeure pas moins vrai qu’il aura de plus en plus à faire face à la concurrence des fournisseurs de progiciels de gestion intégrés (PGI) qui lui disputeront sans relâche son pré carré. En tant que pure player, il aura à apporter la preuve de la supériorité de son offre sur celle de ces éditeurs dont le coeur de compétence réside dans la gestion du back office.

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