Pour gérer vos consentements :

Assurance : gare à une cyberattaque majeure aussi ravageuse qu’un ouragan

Une cyberattaque de grande ampleur peut être dévastatrice pour l’économie mondiale.

Désormais, il est difficile de négliger le risque cyber au regard des récentes attaques de type ransomware qui a touché le monde entier et des grandes entreprises comme WannaCry ou (Not)Petya. Et de ne pas évoquer la nécessité de se couvrir des risques par les mécanismes d’assurance.

Surtout lorsqu’elles commencent à affecter le business. Ainsi, des firmes comme Saint-Gobain ou FedEx (à travers sa filiale TNT Express) devraient prochainement annoncer une baisse de leur performance financière (dans des proportions qui restent  à déterminer) en partie liée aux assauts subis par ransomware qui ont perturbé leurs modes de production et de distribution.

Une étude du Lloyd’s (marché de l’assurance à Londres), réalisée avec Cyence (fournisseur américain de modélisation des analyses des risques cyber) considère qu’un cyberattaque massive à l’échelle mondiale pourrait engendrer jusqu’à 53 milliards de dollars de pertes économiques.

La comparaison est frappante : le préjudice serait similaire à une catastrophe naturelle comme celle de l’ouragan Sandy qui avait frappé les Etats-Unis en 2012.

Le Lloyd’s et Cyence ont élaboré des plans catastrophes en démarrant avec deux scénarios du risque cyber.

Primo, un assaut massif visant les plateformes de services cloud aux entreprises pouvant potentiellement provoquer des dégâts à hauteur de 53 milliards d’USD.

Secundo, une cyberattaque prenant pour cible le système d’exploitation des parcs d’ordinateurs de grandes entreprises avec des dégâts evalués à 28,7 milliards de dollars.

Ce rapport sérieux des risques encourus en cas d’assauts majeurs permet de « prendre conscience de l’ampleur des dommages potentiels d’une attaque cyber pour l’économie mondiale », estime Inga Beale, CEO du Lloyd’s of London. Il est disponible en téléchargement.

L’étude montre aussi une autre facette sournoise : le déficit d’assurance côté souscripteur en cas de piratage qui se chiffrent en dizaines de milliards de dollars.

Ainsi, dans le cas d’un assaut majeur anti-cloud, le montant assuré moyen s’élève à 8,1 milliards de dollars (soit 17% des pertes couvertes). Pour le cas d’une offensive « monstre » anti-OS, le taux de couverture est de 7%.

Selon un focus des Echos, les cyberattaques ont coûté 450 milliards de dollars aux entreprises en 2016. Tandis que le marché de la cyberassurance est évaluée à 3,5 milliards de dollars. Il pourrait doubler à l’horizon 2020 (7,5 milliards de dollars).

Recent Posts

Avec Phi-3-mini, Microsoft va-t-il convertir les PME à la GenAI ?

Microsoft lance Phi-3-mini, un petit modèle de langage (SLM) qui s'adresse aux entreprises ne disposant…

2 jours ago

IA et RGPD : sont-ils compatibles ?

Quelle part d’incertitude faut-il accepter dans la mise en conformité des IA avec le RGPD…

3 semaines ago

Windows 10 : quel coût pour le support étendu ?

Microsoft a dévoilé les prix des mises à jour de sécurité étendues pour Windows 10.…

4 semaines ago

Cybersécurité : la plan de Docaposte pour convaincre les PME

Docaposte a sélectionné une douzaine de spécialistes français pour créer un Pack cybersécurité spécialement étudié…

1 mois ago

Surface Pro 10 : plus autonome et un peu plus réparable

La Surface Pro 10 sera disponible le 9 avril en France. Passage en revue de…

1 mois ago

Office 2024 : ce qu’on sait de la prochaine version

Que réserve Office 2024 ? Une première version de test officielle sera disponible en avril.…

1 mois ago