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AudioGalaxy rentre dans le rang

L’élève va-t-il dépasser le maître ? En digne héritier de Napster, AudioGalaxy.com est en tout cas en train de suivre les traces de son prédécesseur (voir édition du 4 juin 2002). Le site de diffusion et d’échange de fichiers musicaux a posé des filtres sur les titres protégés par copyright. Quiconque veut télécharger Music de Madonna, Bye bye Blackbird de John Coltrane ou un bon vieux Renaud tombe désormais sur une page indiquant que la recherche est interdite (Search Prohibited) pour cause de « copyright restrictions ». Quant au site FTP, il a simplement été fermé. Ces décisions ont été prises lundi 17 juin suite à un accord passé avec les maisons de disques représentées par la Recording Industry Association of America (RIAA) et la National Music Publishers Association (NMPA). Ces deux associations avaient engagé des poursuites fin mai à l’encontre d’AudioGalaxy.com, l’accusant de permettre à « des millions d’usagers anonymes » d’échanger illégalement des chansons.

Selon les termes de l’accord, AudioGalaxy.com doit désormais obtenir l’autorisation des auteurs, producteurs et éditeurs avant de mettre en ligne un fichier MP3 « copyrighté ». De plus, le site s’est engagé à verser une somme « compensatoire » basée sur les biens de la société et son « intérêt à résoudre l’affaire rapidement », comme l’indique la lettre publiée sur le site de la RIAA. Mais le montant n’a pas été dévoilé.

Des systèmes décentralisés bien plus difficiles à fermer

Comme le déclare Edward P. Murphy, président de la NMPA, « le message est clair, il n’y a pas de place sur Internet pour les services qui exploitent le travail des créateurs sans juste rémunération ». Pour le moment, le service d’AudioGalaxy.com reste ouvert, notamment pour les titres mis en ligne par les artistes qui cherchent à faire connaître leurs oeuvres. Mais son avenir commercial est loin d’être assuré. Si la RIAA et la NMPA qualifient cet accord de victoire, il est intéressant de noter que seuls les sites centralisant les téléchargements, comme le défunt Napster, sont poursuivis. Les systèmes peer-to-peer décentralisés comme iMesh, Kazaa, LimeWire ou encore Gnutella échappent encore aux poursuites de l’industrie musicale.

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