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Australie : le gouvernement fédéral fait la chasse aux « mauvais sites »

Le gouvernement fédéral australien est sur le point de tester un système de filtre sur le Web, forçant les fournisseurs d’accès à Internet (FAI) à bloquer plusieurs milliers de sites.

L’Autorité australienne des communications et des médias, qui élabore la « liste noire », condamne les sites contenant par exemple de la pédophilie, des informations terroristes, de la pornographie ou de la violence. Mais la liste complète n’a pas été dévoilée au public.

La décision du gouvernement australien s’inscrit dans un « plan de cyber-sécurité » signé en mai, dont le but est de protéger les enfants qui surfent sur Internet et de mettre un frein au téléchargement illégal.

Ce plan se décline en deux volets : tout d’abord l’interdiction d’accès à quelque 10 000 sites au contenu illégal en Australie. Dans un deuxième temps, les FAI devront mettre à disposition de leurs utilisateurs des « filtres optionnels » que les particuliers peuvent installer sur leur ordinateur, bloquant cette fois l’accès à des sites pornographiques ou violents. Autrement dit des sites légaux mais à ne pas exposer aux yeux des enfants.

« Des pressions politiques énormes »

Au niveau local, ces mesures ont soulevé un émoi parmi les organisations de défense des droits sur Internet et les professionnels du Net. Ils estiment que cela freinera la vitesse de navigation sur Internet et surtout ils mettent en doute l’efficacité d’un tel programme.

Interviewé par le New York Times, l’un des principaux responsables du troisième FAI en Australie estime que les mesures sont limitées car elles ne contrôlent pas le contenu échangé sur les sites de P2P. Or, c’est là où se trouvent la plupart des contenus pédophiles, pornographiques et violents, souligne Mark White, de chez iiNet.

Même son de cloche chez Telstra, le premier opérateur-FAI du pays. Son Chief operating officer Greg Winn a exprimé son scepticisme à l’égard des mesures gouvernementales visant à interdire le contenu illégal sur Internet : « c’est comme si on voulait faire bouillir l’océan », a-t-il plaisanté. Il a ajouté qu’une fois les filtres mis en place, quelqu’un essaira de les contourner. Le manque de transparence des sites et thèmes incriminés est aussi pointé du doig.

« L’objectif est louable, nuance Colin Jacobs, de l’organisation Electronic Frontiers Australia, mais il va y avoir des pressions politiques énormes envers le gouvernement pour allonger la liste », s’inquiète-il. Une pétitition en ligne initiée par le groupe de gauche GetUp circule sur Facebook et a déjà recueilli près de 100 000 signatures.

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