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Aux Etats-Unis, on se méfie de Linux

Les grandes entreprises américaines ne sont pas prêtes à déployer Linux à une large échelle. C’est ce qui ressort d’une enquête réalisée par le cabinet d’études AMR Research, dont Vnunet.com s’est fait l’écho. Une enquête qui a été menée auprès des responsables informatiques de quinze entreprises américaines réalisant plus d’un milliard de dollars de chiffre d’affaires.

Leurs craintes portent sur la capacité technique de Linux à exécuter les applications critiques de l’entreprise, tels que les ERP, ou encore sa capacité à supporter les montées en charge. A l’heure où une entreprise de la taille d’Unilever a planifié la migration de son architecture informatique – y compris ses ERP – vers Linux, leur appréhension relève plus d’une impression subjective que d’un point de vue rationnel, note l’auteur de l’étude. Autre problème soulevé, celui d’avoir en interne les compétences requises.

Il semble également que les responsables informatiques interrogés se heurtent à un certain conservatisme de leur direction générale, qui reste circonspecte vis-à-vis du logiciel libre, de sorte qu’il est plus difficile de mener un projet d’envergure basé sur des logiciels Open source aux Etats-Unis que dans d’autres pays.

Des avantages indéniables

AMR Research a identifié les principaux bénéfices apportés par Linux : il s’agit des économies réalisées sur les licences, la maintenance et le matériel (car Linux nécessite moins de puissance de calcul) et de sa plus grande fiabilité que les logiciels propriétaires, ce dernier point étant la conséquence de l’audit régulier effectué sur le code (voir édition du 20 février 2003). L’étude cite le cas d’une entreprise qui estime avoir réalisé 30 % d’économies sur la maintenance : Linux nécessite moins d’interventions pour changer de versions, intégrer des patches ou relancer le système après une panne.

En conclusion, AMR Research recommande aux entreprises d’étudier une éventuelle adoption de Linux pour les applications non critiques pour lesquelles le coût et la fiabilité sont des facteurs déterminants. Ce qui lui manque encore pour être recommandé pour les applications critiques, c’est l’absence de la panoplie d’outils qui accompagnent les Unix propriétaires tels que Solaris ou AIX, même si les distributeurs Linux s’emploient à pallier cette carence.

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