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Le Blend Web Mix donne la parole aux investisseurs

Dès les premières minutes de la conférence plénière organisée hier (2 novembre), le ton est donné avec l’irruption sur scène de Jerry Nieuvarts (co-fondateur de La Cuisine Du Web) qui interrompt bruyamment Guilhem Bertholet, le fondateur du Blend Web Mix vêtu d’un…peignoir de bain.

Un côté déjanté qui masque le professionnalisme de ces deux créateurs de start-up, à l’origine de cet évènement sur l’écosystème du Web qui s’appuie sur 120 bénévoles. Le financement du Blend Web Mix repose sur la Métropole de Lyon pour un quart du budget, les sponsors pour près de la moitié et la billetterie pour le reste.

De nouvelles thématiques sont présentes dans cette édition 2016 comme « Execution is everything » sur les valeurs nécessaires à la réussite, notamment l’opiniâtreté et la résilience du fondateur, le « Design sprint » ou la méthode scrum appliquée  à la création, etc.

Lors de la conférence de presse, Karine Dognin-Sauze, Vice-Présidente de la Métropole de Lyon, chargée du développement numérique, déclare : « Je me réjouis que le Blend Web Mix ait triplé la fréquentation depuis ses débuts. La Métropole soutient cet évènement et l’appuie financièrement à hauteur de 94 000 euros. Le Web n’est pas un secteur, puisqu’il irrigue de manière transversale toutes les activités du numérique. »

Guillaume Bertholet revient sur la genèse du Blend Web Mix : « A partir de la dynamique de la conférence mondiale du Web [WWW2012 à Lyon], nous avons créé cet évènement car il manquait un salon fédérant des acteurs du secteur qui n’échangeaient pas auparavant ».

Lionel Medini, Maître de conférences en informatique à l’université Lyon-1 (co-organisateur de l’évènement Blend Web Mix), souligne les travaux des 12 équipes qui planchent sur des thèmes relatifs aux Web et mentionne les liens étroits entre la recherche et les entreprises avec le laboratoire Liris (Laboratoire d’InfoRmatique en Image et Systèmes d’information).

De son côté, Maud Charaf, Responsable entrepreneuriat du Clust’R Numérique qui fédère 300 entreprises du secteur en Rhône-Alpes, décrit le gros potentiel de la région du secteur des entreprises du numérique qui représentent 2,2 milliards de chiffre d’affaire au niveau local.

Développeur : comment les attirer

C’est un constat partagé par tous : Il est difficile de recruter des développeurs.

Un diagnostic que détaille Boris de Chalvron, Directeur général d’Urban Linker, un cabinet de recrutement spécialisé dans le numérique.

« La pénurie est réelle et les candidats très sollicités. Ils reçoivent entre 40 e-mails ou appels téléphoniques par jour, ce qui doit inciter les recruteurs à comprendre qu’ils sont sur un marché du travail tendu et très spécifique. »

Tout en poursuivant : « Les demandes du type ‘Je souhaite embaucher un couteau suisse’ ou ‘Je veux le meilleur’ sont à proscrire et il faut bien définir les besoins et comprendre la marché. »

Selon Boris de Chalvron, c’est aussi à la société qui recrute de se vendre pour attirer les développeurs. Le salaire moyen pour un développeur confirmé se situerait actuellement autour de 43 k€/an.

Quand les VC pitchent pour leurs fonds

Pour la première fois lors du Blend Web Mix, des VC (investisseurs en capital-risque) ont été placés sous les feux des projecteurs pour présenter leur activité.

Serena Capital, représenté par Léa Verdillon, s’adresse aux entreprises en croissance et intervient pour 20% en financement et 80% en conseils et mise en relations commerciales, pour des tours de table de 3 millions d’euros à 13 millions d’euros, notamment dans des secteurs comme l’e-learning.

De son côté, Maximilien Bacot, associé fondateur de Breega Capital, cherche plutôt des start-up du numérique ayant ont dépassé le seuil de l’amorçage pour des montants de 500 000 euros à 3 millions d’euros en série A. Parmi les récents investissements figure Foodcheri, une application de livraison de cuisine haut de gamme à domicile.

Au nom de Hi Inov, Pierre-Henri Dentressangle précise la portée de ce fond abondé par SNCF Digital Ventures et la fondation Dentressangle (du nom de la société familiale du secteur du transport & logistique). Cette « société d’investissement en capital innovation » s’adresse notamment aux éditeurs de logiciels BtoB et aux start-up qui démontrent un fort potentiel de développement.

Elle est prête à à injecter des montants situés dans une fourchette 1 à 4 millions d’euros. Parmi les marques de son portefeuille figurent Allocab (VTC), LuckyLoc (location voitures et utilitaires à 1 euro) ou Deepki (spécialiste de l’efficacité énergétique pour les parcs immobiliers).

En prenant la parole pour Idinvest, l’analyste Jonathan Userovici explique que ce fond travaille sur le long terme et dispose de solides références comme Deezer (musique en streaming), Criteo (reciblage publicitaire) ou Storefront (marketplace d’espaces commerciaux éphémères).

De son côté, 360° Capital Partners, qui a repris le fond Robolution Capital dédié à la robotique, vient d’investir dans Navya qui fabrique les véhicules autonomes. Cette dernière, qui vient de lever 30 millions d’euros, a inauguré un premier service de bus automatique apparu à Lyon à la rentrée.

(Crédit photo NME : Blend Web Mix 2016)

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