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Bouygues Telecom mène la fronde anti-Free Mobile

Martin Bouygues ne décolère pas avec l’arrivée de Free Mobile, qui a intensifié la concurrence dans la téléphonie Mobile.

Et sa filiale Bouygues Telecom en subirait les conséquences. Une restructuration interne est déjà lancée avec un plan de suppression de 556 postes sous la forme de « départs volontaires ».

Dans une lettre envoyée aux parlementaires français (députés et sénateurs), Martin Bouygues suggère plusieurs pistes face au « déséquilibre » présumé.

Une correspondance diffusée juste avant l’audition de Jean-Ludovic Silicani, Président  de l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (ARCEP) devant la commission économique de l’Assemblée générale (qui se déroule actuellement).

« Free Mobile est le premier et le seul opérateur en France à bénéficier, grâce au contrat d’itinérance 3G qui le lie à Orange, de la possibilité de n’investir dans son réseau Mobile que là où il est sûr que c’est rentable. »

La principale cible, on l’a compris, c’est le « coucou Free Mobile » davantage perçu comme un opérateur mobile virtuel qu’un véritable opérateur réseau.

Le patron de Bouygues considère que Free Mobile nargue ses concurrents en proposant des tarifs ultra-compétitifs mais il « n’a pas les mêmes contraintes d’investissement que ses trois concurrents ».

Selon son évaluation, Free a consacré un montant de 142 millions d’euros en 2011 au déploiement de son réseau mobile (contre 600 millions du côté de Bouygues Telecom au nom de la modernisation de ses infrastructures).

Martin Bouygues ne comprend pas pourquoi le nouvel entrant n’appuie pas davantage sur l’accélérateur des investissements.

Résolument offensif, le propriétaire de Bouygues Telecom souhaite également que les autorités publiques (gouvernement, parlement, ARCEP) « expriment sans tarder, de la façon la plus claire et ferme, que cet accord d’itinérance 3G n’a pas vocation à être renouvelé et que parvenu à son terme, il ne pourra être prorogé. »

Orange et Free Mobile ont signé un contrat d’itinérance 2G et 3G qui s’échelonne jusqu’à 2018.

Dans la vision du groupe Bouygues, l’objectif de cette manœuvre est « d’inciter le quatrième opérateur à lancer réellement ses investissements dans son réseau mobile, investissements qui engendreront de l’emploi et qui rétabliront l’égalité concurrentielle. »

Selon Les Echos, Bouygues Telecom s’inquiète également d’une extension de l’itinérance à la 4G dont Free Mobile pourrait bénéficier auprès d’Orange.

En l’état actuel, France Telecom n’envisage pas d’ouvrir la 4G aux MVNO (et a fortiori à Free Mobile) pour garder « un avantage concurrentiel ».

Son P-DG Stéphane Richard et la DG France Delphine Ernotte l’ont assuré lors du déploiement du pilote 4G à Marseille.

Crédit photo : © microcozm – Fotolia.com

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