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Bouygues Telecom et SFR parient sur leur réseau 3G pour élargir leur 4G

Dans le jargon, on parle de refarming : SFR et Bouygues Telecom vont pouvoir allouer à leur réseau 4G une partie du spectre de fréquences jusqu’alors exploité en 3G.

L’autorisation que l’ARCEP (Autorité de régulation des communications électroniques et des postes) a délivrée la semaine passée aux deux opérateurs concerne la bande des 2 100 MHz, attribuée en 2001 et qui a permis l’essor du haut débit en mobilité (UMTS), avec les évolutions technologiques du HSPA (3G+).

Conformément au principe de neutralité technologique prévu par le cadre réglementaire adopté en 2015, SFR avait fait sa demande le 10 février dernier ; Bouygues Telecom, le 10 mars.

Cette réallocation permettra d’élargir la capacité du réseau LTE, vers lequel de plus en plus d’utilisateurs basculent. Illustration chez Bouygues Telecom, qui revendiquait, à fin 2016, deux tiers d’abonnés sur une offre 4G, soit 6,9 millions de clients.

Calendrier à définir

Par effet de vase communicant, la pression sur le réseau 3G – exploité en parallèle à 900 MHz – se réduit. Il est donc logique de vouloir récupérer de la largeur de bande pour l’utiliser à des fins plus en phase avec les usages.

Les deux opérateurs n’ont pas encore, comme le souligne Silicon.fr, précisé quelle part des 14,8 MHz qu’ils possèdent chacun dans la bande concernée sera attribuée à la 4G, ni quand.

Cette démarche de refarming leur permettra aussi une extension de la couverture des réseaux LTE, avec en ligne de mire l’objectif de 99 % de la population fixé pour fin 2018 au plus tard. Au dernier pointage, SFR, comme Bouygues Telecom, en est à 88 %.

La bascule requerra quelques ajustements matériels et logiciels. Tout du moins chez Bouygues Telecom. Du côté de SFR, qui dit avoir entrepris il y a quelques années sa rénovation vers la technologie Single RAN, on assure disposer d’un réseau « évolutif ».

Il n’y aura pas de contribution financière supplémentaire à prévoir. Cela n’avait pas été le cas en 2013 pour Bouygues, qui s’était engager sur 70 millions d’euros de dépenses annuelles pour exploiter la 4G sur le 1 800 MHz historiquement alloué à la 2G.

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