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Brevets : BlackBerry défend bec et ongles son clavier physique

La commercialisation du produit phare de Typo Products est compromise.

La start-up américaine vient de perdre une bataille judiciaire contre BlackBerry. Elle s’était attiré les foudres du groupe high-tech canadien avec son clavier physique pour iPhone (modèles 5 et 5s), officialisé en début d’année et vendu depuis quelques semaines au prix de 99 dollars.

Pour saisir les tenants et aboutissants du contentieux entre les deux sociétés, il faut remonter à ses origines. Assimilant cet accessoire à « une imitation » de ses propres claviers, notamment au niveau du design, BlackBerry avait engagé des poursuites en amont du CES 2014. Directeur des affaires juridiques de la firme, Steve Zipperstein évoquait « une infraction flagrante à la propriété intellectuelle ».

Vendu avec la promesse d’offrir aux utilisateurs de l’iPhone « une meilleure ergonomie de frappe » tout en libérant l’espace occupé habituellement par le clavier virtuel, ledit Typo Keyboard présente des rangées de touches biseautées ceintes d’une armature métallique. Au-delà de l’apparence physique, les arguments commerciaux sont proches de ceux exploités depuis des années par BlackBerry pour valoriser ses propres produits.

C’est tout du moins l’un des arguments retenus par William Orrick. Chargé d’instruire le dossier pour un tribunal de San Francisco, ce juge fédéral a décrété une injonction préliminaire qui suspend sans délai la vente du Typo Keyboard. Estimant que le plaignant est parvenu à « établir la probabilité de prouver une violation de sa propriété intellectuelle », il ajoute que le défendant « n’a pas réussi à remettre en question la validité des brevets mis en cause ».

Sa décision exclut la requête de Typo, qui faisait valoir les risques d’une telle injonction, même temporaire, sur son activité. BlackBerry devra pour sa part déposer une caution qui servira à dédommager son vis-à-vis dans le cas où la procédure serait avortée. Son département juridique se dit « ravi que sa motion […] contre Typo Products ait été accordée ». « Nous sommes ouvert à l’exploitation de notre design de clavier, mais pas sans permission », a résumé un porte-parole interrogé par Re/code.

Cofondateur de Typo en compagnie de Laurence Hallier, l’acteur et présentateur américain Ryan Seacrest fait part de sa déception à Bloomberg et annonce son intention de faire appel. Tout en précisant que sa société « continuera de créer et de vendre des produits innovants indispensables aux utilisateurs mobiles« . Il a d’ailleurs prévu d’accroître d’un million de dollars sa participation au capital en fonction du résultat de la commercialisation du Typo Keyboard.

—— A voir aussi ——
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Crédit photos : Typo Products

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