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Bull reçoit 350 millions d’euros de l’Etat

L’Etat français vient d’annoncer qu’il aidera de nouveau financièrement le groupe informatique Bull. Il y a quatre mois, l’Etat – alors actionnaire à 17,3 % de Bull – versait déjà 100 millions d’euros au titre d’avance de trésorerie (voir édition du 20 novembre 2001). Aujourd’hui, l’enveloppe pourrait se monter à 350 millions d’euros. « Cette avance, qui doit être autorisée par la Commission européenne, (…) permettra à Bull de poursuivre son exploitation jusqu’à ce que les équilibres fondamentaux de l’entreprise soient restaurés et de retrouver la marge de manoeuvre nécessaire pour recomposer son capital », explique d’une façon assez vague le communiqué de Bull.

Cet apport de fonds n’empêchera pas le groupe de procéder à un nouveau plan de redressement avec notamment la suppression de 1 500 emplois, soit 14 % de l’effectif actuel. 1 600 postes avaient déjà été supprimés en 2001. Les autres actionnaires tels France Télécom, Motorola ou NEC ont refusé d’accorder une aide supplémentaire. Il faut dire que malgré les aides, la société annonce toujours des pertes importantes. Ainsi, selon La Tribune, l’Etat aurait accordé à Bull près de 15,24 milliards d’euros sur les 40 dernières années.

Une bouffée d’oxygène

Cette annonce a été faite alors que Bull présentait ses résultats 2001. Le groupe informatique a accusé une perte nette de 253 millions d’euros en 2001 (contre 242,8 millions en 2000) et un chiffre d’affaires de 2,544 milliards d’euros (2,786 milliards en 2000). L’aide apportée par l’Etat, estime Pierre Bonelli, qui a succédé à Guy de Panafieu à la tête du groupe, permettra de dégager un résultat opérationnel à l’équilibre au cours du second semestre 2002. « Nous devons reprendre de l’oxygène. Cela va nous ouvrir des horizons qui étaient fermés avant », a déclaré Pierre Bonelli.

La société, après avoir cédé l’an dernier certaines de ses sociétés (Integris Europe à Steria, CP8 à Schlumberger) afin de réduire ses pertes, est aujourd’hui organisée autour de trois divisions principales : les serveurs, l’infrastructure et les systèmes, les services de maintenance. Sans apporter de réelles explications, Bull souhaite instaurer « une convergence étroite entre les différents métiers du groupe ».

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