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Chromebooks : Google a du mal à placer le curseur

Eric Schmidt, Président de Google, a beau évangéliser : les Chromebooks peinent à trouver leur public.

Acer et Samsung, seuls constructeurs à s’être engagés dans l’aventure, en auraient écoulé quelques dizaines de milliers depuis juin dernier.

La faute à des tares de jeunesse ou à un concept présomptueux comme la Google TV, tout juste remise au goût du jour après une sortie prématurée ?

Sur le papier, ces ordinateurs portables dont le gabarit rappelle celui des notebooks, notamment de par leurs dalles ultra-lumineuses de 12 à 13 pouces, leur autonomie d’environ 8 heures et leur masse avoisinant le kilo et demi, présentent pourtant bien des atouts.

Rédhibitoire de prime abord, cette ultra-dépendance vis-à-vis du cloud accouche d’un délai d’initialisation réduit à une dizaine de secondes, la plupart des composantes du système d’exploitation Chrome OS étant hébergées à distance, sur les serveurs de Google.

En cette vertu, une telle plate-forme logicielle open source, oeuvre de l’éditeur de Mountain View, ne craindrait ni les menaces virales, sachant qu’aucun programme n’est exécuté directement en local.

Mais le conditionnel est de mise depuis que des développeurs indépendants ont décelé l’existence de failles de sécurité mises en jeu par la simple installation d’une extension dans le navigateur Internet intégré.

D’un coup, d’un seul, l’idylle d’un tableau empreint d’innovation s’estompe.

Dépossédé de son invulnérabilité prétendue, Chrome OS dévoile son autre visage, celui d’un écosystème encore perfectible et si solidement accroché à Internet qu’il en devient caduc sans réseau Wi-Fi ou 3G à portée.

Dans la lignée d’aspirations à promouvoir la mobilité en cheval de bataille de cette fin d’année, l’espace disque en est d’autant amoindri, pour des SSD dont la capacité ne dépasse pas les 32 Go.

Sans parvenir à aguicher le grand public avec une gamme tarifaire autour des 400 euros, Samsung et Acer, avec le concours de l’opérateur SFR, se sont naturellement tournés vers les prosumers, leur démarche grandement motivée par l’intégration effective de l’écosystème des Google Apps.

En tête d’affiche, la suite collaborative Documents, dont la formule gratuite (jusqu’à 10 utilisateurs) jouit d’une popularité certaine auprès des PME.

En parallèle, l’unification d’une flotte connectée en permanence au réseau d’entreprise s’avère propice à une administration centralisée, au bonheur des DSI.

Mais la faiblesse de la demande a engendré une frilosité généralisée de la part de fabricants peu enclins à investir un marché bloqué en fond de première vitesse.

Si les intéressés n’ont pas souhaité s’exprimer à ce propos, des sources dites proches du dossier font état de ventes sans commune mesure avec des terminaux en situation d’échec tels que la Motorola Xoom (100 000 exemplaires écoulés) et la BlackBerry Playbook (un peu plus de 200 000).

Comme en conclut DigiTimes, il semble que l’avenir soit à Android, y compris une déclinaison sur les ordinateurs portables.

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