Dans la continuité des révélations sur le programme d’espionnage électronique PRISM, Google met en lumière l’une de ses initiatives en matière de neutralité du Net et de confidentialité en ligne.
A l’occasion de sa conférence Ideas tenue à New York, la multinationale a réaffirmé son soutien technologique et financier à uProxy.
Délivré sous la forme d’une extension pour les navigateurs Chrome et Firefox, ce service Web open source (placé sous licence Apache 2) est développé par des chercheurs de l’université de Washington.
Il permet de créer, sur le principe des serveurs virtuels privés (VPN), un réseau de confiance par lequel est routé le trafic Web de l’ensemble des utilisateurs invités au préalable par mail ou messagerie instantanée.
Il s’agit d’assurer qu’à aucun moment, les données envoyées et reçues ne soient exposées à des pratiques d’espionnage, de blocage ou encore de redirection.
Pas question, en revanche, d’anonymisation comme sur le réseau Tor. L’objectif est surtout de lutter contre la censure et la surveillance sur le Net, à l’heure où les moteurs de recherche essuient des critiques répétées quant à leur coopération avec le renseignement américain.
Par opposition à certains services positionnés sur le même créneau, uProxy est décentralisé : il se déplace avec ses utilisateurs et reste actif tant que le tiers de confiance dont la machine est utilisée comme serveur proxy laisse son navigateur ouvert avec l’extension activée.
Parmi les principaux scénarios d’utilisation, Google évoque la connexion à des points d’accès Wi-Fi non sécurisés, l’utilisation de services Web non chiffrés (dont certaines messageries électroniques) et plus globalement toutes les transactions effectuées en clair.
Ce système de proxys peut également être exploité à d’autres fins. Par exemple, formuler des requêtes bloquées dans certains pays ou accéder à des services géolocalisés – typiquement, Netflix, longtemps réservé aux Américains.
uProxy n’est encore accessible qu’en bêta, sur sélection, avec une priorité accordée aux candidats disposant de compétences techniques et à même d’aider au développement du produit. A l’issue de cette phase, le code source sera publié, comme le note Reuters.
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