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Cours vidéo sur le Net : HEC lance ses premiers MOOC sur Coursera

Dans la foulée de la Khan Academy, qui a beaucoup fait parler d’elle récemment dans les médias français  (et pas seulement parce que son dirigeant principal a été soutenu par Bill Gates), et à la suite de l’annonce du plan « France Université Numérique » par la Ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Geneviève Fioraso, la plus connue des grandes écoles de commerce françaises vient d’annoncer qu’elle se lançait dans les MOOCs sur la plateforme Coursera.

Les MOOC pour « Massive Open Online Course » (ou, dans la langue de Molière, les CLOM pour cours en ligne ouverts et massifs), constituent pour HEC Paris un « moyen d’enrichir son expertise et sa pédagogie et de les partager avec le plus grand nombre, partout dans le monde ».

Elle revendique en tous cas le statut de « première Business School en France à se lancer dans les MOOC ».

Appuyant le concept de ces cours (gratuité, universalité et accessibilité des connaissances), HEC Paris inscrit ce lancement dans la prolongation de ses contenus pédagogiques sur iTunes U qui ont totalisé plus de 2 millions de téléchargements en 3 ans.

Il s’agit aussi de l’expérimentation d’un nouveau modèle pédagogique dont le but est aussi de faire progresser ses enseignements via l’innovation technologique.

Les deux premiers cours d’HEC Paris seront accessibles via la plateforme spécialisée Coursera début 2014.

Dédiés au droit européen et à la finance d’entreprise et prodigués pour l’un en anglais, pour l’autre en français, ils seront dirigés par les professeurs Alberto Alemanno et Pascal Quiry.

Développés spécifiquement à cette occasion, ils bénéficieront de tous les avantages technologiques induits par les MOOCs.

Ce qui va permettre à HEC Paris d’atteindre un public large incluant les étudiants internationaux en quête d’un complément d’enseignement et des entrepreneurs du monde entier.

Bernard Ramanantsoa, Directeur Général d’HEC Paris, explique : « Les MOOCs vont nous permettre de relever un défi a priori contradictoire : fournir la meilleure éducation au plus grand nombre. Ce partenariat avec Coursera permettra à HEC d’inventer de nouvelles façons d’enseigner, et d’ouvrir ses cours à des personnes n’ayant habituellement pas accès à l’enseignement supérieur, que ce soit pour des questions pratiques ou économiques. »

Associé au programme porté par Geneviève Fioraso

La grande école de commerce est associée au lancement de la nouvelle plateforme « France Université Numérique » annoncée par hier par Geneviève Fioraso, la Ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche.

Un programme qui va tenter de rattraper le retard de la France sur le terrain de l’enseignement en vidéo, car comme l’explique le gouvernement : « On ne peut pas rester à la remorque d’autres. »

Les plate-formes comme Coursera et edX sont d’origine américaine. Tandis que FutureLearn émane du Royaume-Uni.

Le projet gouvernemental « France université numérique »  vise à faire émerger la première plate-forme nationale de MOOC, avec un objectif de 300 d’ici trois ans, à en croire François Germinet, Vice-président de la Conférence des Présidents d’Université (CPU) en charge du numérique.

Dès le 28 octobre prochain, il sera possible de s’inscrire pour suivre des cours de mathématiques, d’histoire, de droit… conçus par une dizaine d’établissements, parmi lesquels – outre HEC Paris – l’Ecole Polytechnique (X), Centrale Paris ou encore les universités de Bordeaux-3, Montpellier-2 ou encore La Sorbonne Paris.

Une vingtaine de cours démarreront en janvier.

« En 2017, 100 % des étudiants devront disposer de cours numériques de qualité », a insisté Geneviève Fioraso.

Avec un objectif à la clé : « Réduire drastiquement le nombre de cours en amphi en première année, mais pas le nombre d’enseignants. »

Une enveloppe de 12 millions d’euros va être consacrée initialement au projet. Et 10% des emplois prévus pour l’enseignement supérieur au cours du quinquennat de François Hollande vont être orientés vers le numérique.

Un premier pas dans le bon sens, qui doit être suivi par d’autres si l’on veut prendre une part importante dans le secteur des MOOC.

Les universités françaises sont très demandeuses de ce type de plateformes d’enseignement à distance.

En revanche, le Syntec Numérique a exprimé publiquement son regret de voir émerger un « MOOC d’Etat ». Néanmoins, le club des éditeurs de logiciels et de services numériques nuance sa position.

L’élan donné par le gouvernement est encourageant. Mais il faut poursuivre les efforts.

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