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Le CSA défend les services de VoD face au gouvernement

Le CSA a sa propre vision du marché de la vidéo à la demande. Le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel vient ainsi de rendre un avis négatif concernant le décret sur la VoD (Video on Demand) concocté par le ministère de la Culture et de la Communication, révèle Le Figaro.

Ce décret a pour but de mettre à contribution les plates-formes de VoD et de catch-up TV en leur demandant de participer au financement de la création audiovisuelle et du cinéma.

Le CSA va à l’encontre de cette initiative gouvernementale, en soulignant que ce marché de la vidéo à la demande sur Internet est jeune et encore fragile.

« Le CSA considère que le texte du décret ne répond pas à la réalité économique des Smad [Services de médias audiovisuels à la demande – NDLR] et fait peser un véritable risque de délocalisation de ces services si on leur impose des obligations excessives », estime Michel Boyon, le Président du Conseil Supérieur de l’Audiovisuel, rapporte LeFigaro.fr.

Selon le quotidien en ligne, toutes les plates-formes françaises de VoD connues sont déficitaires. Seulement trois d’entre elles, à savoir Orange, Canal Play et SFR tirent un peu leur épingle du jeu et dépassent les 10 millions d’euros de chiffre d’affaires annuel.

En outre, ces « petits » services français de vidéo à la demande doivent faire face à des mastodontes américains qui s’accaparent une grande partie du marché, comme iTunes d’Apple ou Hulu.

Mais le CSA ne se contente pas de dire non au gouvernement, et met en avant quelques propoistions qui pourraient, à termes, satisfaire à la fois le ministère de la Culture et les Smad.

Le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel explique ainsi qu’il serait judicieux de réexaminer ce décret dans 18 mois en mesurant l’évolution économique des plates-forme de VoD et de télévision de rattrapage.

Il propose ensuite que le financement de la création audiovisuelle par ces services se fasse progressivement.

« Ensuite, le décret impose aux Smad dont le chiffre d’affaires dépasse 10 millions d’euros d’investir, dès 2011, 15% de leurs revenus dans les œuvres européennes et 12% dans les œuvres d’expression originale française. Le CSA propose d’atteindre ces taux, progressivement, en cinq ans. […] », explique Michel Boyon.

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