C’est une opération peu banale que vient d’initier Interpol.
Sous le nom de code « Infra-Red » (International Fugitive Round-up and Arrest – Red Notices) se cache une opération à l’échelle mondiale qui a été lancée par l’Organisation Internationale de Police Criminelle le 3 mai dernier.
Elle avait pour objectif de localiser pas moins de 450 fugitifs reconnus ou soupçonnés de faits particulièrement graves.
Près de deux mois plus tard, 107 individus ont été localisés et mis sous les verrous.
Mais malgré la coopération des enquêteurs de nombreux pays, la mission n’a pas permis de retrouver la trace de criminels dans le collimateur d’Interpol.
Une vingtaine seraient activement recherchés en raison des délits commis (viols, meurtres, pédophilie, trafic de stupéfiants, etc.).
Face à cette mission délicate, Interpol a lancé une deuxième phase le 5 juillet dernier. Pour cela, l’organisation a fait appel aux internautes.
« Cette opération a été une grande réussite et a permis de localiser et d’arrêter un grand nombre de personnes parmi les cibles visées », a expliqué dans un communiqué, Martin Cox, coordinateur de l’opération Infra-Red et sous-directeur chargé du soutien aux enquêtes sur les malfaiteurs en fuite d’Interpol.
« Mais il reste encore des individus pour lesquels nous ne disposons d’aucune information nouvelle s’agissant de leur lieu de séjour, et c’est pourquoi nous demandons au public de nous prêter main forte. »
Cyber-traque
Pour retrouver la trace des 26 individus recherchés, Interpol compte donc sur l’aide des internautes du monde entier, transformés pour l’occasion en enquêteur d’un jour.
« Il y a plus de chances que quelqu’un reconnaisse l’un de ces fugitifs sur un site de réseau social ou dans un espace de discussion qu’en le croisant dans la rue », précise Martin Cox pour justifier cette opération. « Mais quelle que soit l’origine des informations dont dispose le public, nous lui demandons de nous les transmettre ».
Les internautes peuvent s’appuyer sur les avis de recherche mis en ligne pour l’occasion.
Si des personnes ont des informations susceptibles d’aider les enquêteurs, Interpol leur demande d’envoyer un e-mail à une adresse dédiée ou de se connecter sur le site www.csiworld.org pour déposer leur témoignage dans un formulaire censé « garantir l’anonymat ».
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