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Cyberdéfense : une guerre amicale entre Londres et Washington

Et si nous nous attaquions l’un l’autre ? C’est la solution retenue par les Etats-Unis et le Royaume-Uni pour consolider leurs mécanismes de cyberdéfense.

Cet accord – le premier du genre entre les deux pays – implique la mise en place d’une cellule commune composée d’agents sélectionnés au sein du MI5 et du GCHQ (renseignement britannique), ainsi que du FBI et de la NSA (agences américaines), avec des relais des deux côtés de l’Atlantique.

La première phase de cette « guerre amicale » se déroulera dans le courant de l’année. Elle concernera des places fortes financières. Londres visera Wall Street, tandis que Washington ciblera des établissements comme la Bank of England. Dans un second temps, les attaques se porteront sur des systèmes critiques gérant notamment les infrastructures de transport et de distribution d’énergie.

Barack Obama et David Cameron ont officialisé ce partenariat dans le cadre d’une rencontre sur le thème de la cybersécurité. Parmi les aspects abordés figuraient le « contre-terrorisme »… et le chiffrement des communications électroniques.

Sur ce dernier point, le Premier ministre britannique ne laisse planer aucun doute : si son parti conserve la majorité au Parlement à l’issue des élections générales qui auront lieu cette année, il fera voter des mesures permettant au GCHQ d’écouter des communications chiffrées. Et d’appuyer son propos dans une interview accordée à la BBC : « Il est indispensable de prendre le problème à la racine […]. 80 % des grandes entreprises au Royaume-Uni ont déjà subi au moins une cyber-attaque« .

Les organisations de défense des libertés civiques à l’ère numérique ont fait part de leur inquiétude quant à cette législation en puissance. Les sociétés high-tech – en tête desquelles les grands groupes, qui traitent d’énormes volumes de données – sont aussi montés au créneau.

Un durcissement du cadre législatif est également dans les tuyaux aux Etats-Unis. Barack Obama évoque la « nécessité […] de prendre des mesures de manière immédiate » et précise que ce concept de « guerre pédagogique » était déjà exploité en lien avec le Royaume-Uni. L’accord qui vient d’être officialisé vise surtout à renforcer la coopération qui existait déjà entre les deux pays, comme l’ont d’ailleurs illustré des documents communiqués par le lanceur d’alertes Edward Snowden.

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Crédit photo : Alberto Masnovo – Shutterstock.com

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