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De nouvelles puces pour l’entrée de gamme

Le combat reprend entre les deux fondeurs vedettes du monde PC. Après la bataille pour être le premier à conquérir le GHz (voir édition du 6 mars 2000), la lutte va se déplacer sur le secteur de l’entrée de gamme. Si la lutte pour le record de puissance était importante pour l’image, celle pour le leadership sur le segment des processeurs destinés aux machines à moins de 1 000 dollars est essentielle pour leur marge. La situation serait même critique pour AMD en cas d’échec, le fondeur texan ayant besoin de vendre de grandes quantités de puces pour assurer sa viabilité financière.

Commençons par le plus attendu, le Spitfire d’AMD. Ce concurrent direct du Celeron d’Intel se destine aux stations bureautiques et PC familiaux d’entrée de gamme. Le Spitfire rompt avec l’architecture de la famille des K6 pour adopter celle des Athlon, dégradée sur certains points. De l’Athlon, il conserve le processus de fabrication (gravure en 0,18 micron) et la fréquence du bus d’échange de données (front side bus) à 200 MHz. En revanche, la puce n’embarque que 128 Ko de mémoire cache de niveau 2 (contre 512 Ko à 8 Mo pour l’Athlon) à même la puce. Cette technique, déjà utilisée sur les K6-3 mais en cache de niveau 3, permet de grandement accélérer les échanges entre le processeur et la mémoire. Le Spitfire, dont le nom commercial est toujours inconnu, sera lancé dans un premier temps à des fréquences de 550, 600, 650 et 700 MHz. Reste deux grandes inconnues de taille. D’une part le type de connecteur (socket) utilisé pour ce processeur et, d’autre part, son prix et sa disponibilité. Mais pour être compétitif face aux Celeron (et peut-être face aux Cyrix III de Via), il faudra qu’AMD soit relativement agressif, un Celeron cadencé à 533 MHz s’achetant à 127 dollars l’unité par 1 000 pièces. Des évaluations estiment qu’AMD proposera le Spitfire 550 MHz à 75 dollars l’unité par mille pièces et la version à 700 MHz à 175 dollars la pièce, toujours par mille. Dans le même temps AMD devrait aussi annoncer une baisse du prix des Athlon.

Quant à Intel, le fondeur devrait annoncer dans la semaine ses nouvelles fréquences de Celeron. 566 et 600 MHz devraient être les deux annonces de ce mercredi. Si, en apparence, ce ne sont que deux fréquences de plus dans la gamme, elles inaugurent pourtant de grands changements sur cette ligne de produits. Premiers Celeron à être gravés en 0,18 micron (après les Celeron Mobile), ils embarquent aussi les instructions SSE (Streaming SIMD Extensions) jusque là réservées aux Pentium III. Les Celeron se différencient désormais de ces derniers par leur mémoire cache (128 Ko sur un Celeron) et surtout par la vitesse de bus, toujours bloqué à 66 MHz pour les Celeron. La situation commence d’ailleurs à être compliquée pour Intel qui, pour différencier ses produits, les bride volontairement. Ainsi, c’est par choix et non par obligation technique, que le fondeur ne souhaite pas augmenter la vitesse de bus des Celeron pour PC de bureau. Ainsi va la dure loi du marketing.

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