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Des processeurs plus chauds que le soleil

Des processeurs aussi chauds qu’un réacteur nucléaire d’ici la fin de la décennie, plus brûlants que la surface du soleil d’ici 2015… Telle est le conclusion qui s’est imposée à l’IEEE’s International Solid State Circuits Conference, qui a réuni à San Francisco, du 4 au 7 février, plus de 3 000 ingénieurs spécialisés dans les semi-conducteurs. Selon Pat Gelsinger, responsable des architectures processeurs chez Intel, si la loi de Moore se maintient (qui veut que la puissance des puces double tous les dix-huit mois, voir édition du 11 décembre 2000), les systèmes de refroidissement seront économiquement, voire techniquement, irréalisables. Il faut donc emprunter une autre voie que l’augmentation quasi-infinie du nombre de transistors.

La première solution envisagée par Intel est simplement le multiprocessing. Une puissance globale atteinte par un ensemble de processeurs limitant ainsi la chaleur dégagée par chacun d’eux. Mais aujourd’hui, peu de systèmes d’exploitation, et encore moins d’applications, supportent le multiprocessing.

Jeux d’instructions ou émulation

Une autre solution consiste à améliorer les performances du processeur à travers la programmation de jeux d’instructions spécifiques, comme le SSE d’Intel, qui simplifient les requêtes des logiciels et réduisent les sollicitations inutiles du processeur. Intel travaille notamment sur une architecture à base de sous-ensembles dédiés à des tâches spécifiques. La technologie de « morphing logiciel » développée par Transmeta pour ses processeurs Crusoe présente également de bons arguments dans ce sens (voir édition du 19 janvier 2000). Cette technologie permet d’émuler tout type d’architecture à partir d’un processeur faiblement alimenté en électricité, réduisant en conséquence les dégagements de chaleur. RLX Technologies et Rebel.com ont d’ailleurs annoncé leur intention d’exploiter les Crusoe dans leurs serveurs Web (voir édition du 25 janvier 2001).

Enfin, une troisième voie viendrait des matériaux eux-mêmes. Récemment, une équipe de chercheurs allemands a mis au point une technologie permettant de créer des couches en diamant résistant à une température de 500° C quand le silicium devient instable à 150° C (voir édition du 19 janvier 2001). Bref, les ingénieurs ont du pain sur la planche et les marchands de ventilateurs songent déjà à se recycler.

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