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Des ‘royalties’ qui tombent du ciel pour Rambus

La mémoire rapide n’existe-t-elle que grâce aux brevets de la société Rambus ? C’est en substance la question qu’on peut se poser suite aux accords entre Toshiba, Hitachi et Rambus. En effet, les constructeurs nippons de mémoire se sont engagés à reverser des royalties à Rambus non seulement pour les mémoire RD-RAM qu’ils fabriquent (l’accord est d’ailleurs en cours depuis quelques années) mais aussi, et surtout, sur les autres types de mémoire qu’ils produisent, SD-RAM en tête ainsi que DDR-SD-RAM. Se fondant sur l’argument que ces deux types de mémoire utilisent des brevets Rambus pour fonctionner, Toshiba et Hitachi s’engagent ainsi à procurer à la petite société américaine des revenus substantiels. Des revenus qui pourraient même devenir monumentaux si cet accord fait jurisprudence dans l’industrie.

Néanmoins tout le monde ne l’entend pas de cette oreille. Tout d’abord, cette nouvelle a pris de court une grande partie des acteurs du monde des semi-conducteurs. Si le fait de verser des royalties à Rambus sur les mémoires RD-RAM semble normal pour tout le monde, en revanche la plupart ne voit aucune raison de payer Rambus pour de la SD-RAM ou DDR-SD-RAM, des types de mémoire bien plus communément utilisés aujourd’hui dans les PC ou sur les cartes graphiques par exemple. En effet, le problème porte sur les brevets des semi-conducteurs utilisés sur les barrettes de SD-RAM et DDR-SD-RAM et dont Rambus réclame la paternité. Que Toshiba se plie aux exigences de cette petite société n’est pas du goût de tout le monde.

La stupéfaction est encore plus grande en ce qui concerne Hitachi. En effet, cette firme était en procès depuis le début de l’année avec Rambus justement à propos des brevets détenus par Rambus sur les mémoires SD-RAM et DDR-SD-RAM (voir édition du 28 janvier 2000). Désormais le différent est réglé avec l’acceptation par Hitachi de la paternité de Rambus sur les brevets SD-RAM et DDR-SD-RAM. Mais si Toshiba et Hitachi acceptent cette assertion, tout le monde n’est pas d’accord.

Cet accord semble d’ailleurs avoir jeté un profond malaise dans l’industrie. IBM, un des principaux fournisseurs de mémoire au monde, refuse de commenter cette décision. Samsung, autre acteur essentiel du monde des semi conducteurs, contacté il y a une semaine cherche encore sa position officielle. Même chez Toshiba, nos demandes de renseignements complémentaires sont restées sans réponse. Il faut dire que si la décision de Toshiba venait à faire boule de neige, non seulement les marges des fabricants de mémoires diminueraient mais de plus Rambus, de petit acteur du marché détenant une technologie de pointe, passerait au stade de société incontournable, et richissime, de l’immense marché de la mémoire. D’où la profonde perplexité des acteurs du marché face à ces accords, pour le moins inattendus. Jusqu’alors, seul Intel, ce qui n’est déjà pas si mal, soutenait le format Rambus, sans pour autant réussir à l’imposer au marché.

Pour en savoir plus : Rambus

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