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EMI coupe la parole à Paroles.net

« Suite aux dernières lettres recommandées reçues de la part de l’éditeur EMI Music Publishing France, il ne m’est plus possible d’ajouter le moindre texte sur ce site depuis le 10 février dernier… » Et Thierry Legal, webmestre du site incriminé, Paroles.net, a dû continuer son nettoyage le 23 mars, toujours à la demande d’EMI, qui estime à un millier le nombre de textes concernés. La société éditrice a envoyé cinq lettres recommandées au responsable du site.

Créé en 1999, époque où les éditeurs et maisons de disques n’avaient pas encore pris la mesure des possibilités qu’offrent Internet, Paroles.net est aujourd’hui rattrapé par son activité illégale. Juridiquement, en effet, toute reproduction non autorisée est considérée comme de la contrefaçon. « J’ai voulu obtenir les autorisations mais je n’ai pas trouvé d’organisme qui gère uniquement les textes », déclare Thierry Legal. « Je me suis adressé au Syndicat de l’édition musicale par l’intermédiaire de qui j’ai envoyé 70 demandes à différents labels. J’ai reçu une dizaine de réponses dont quatre refus. » Un préjudice moral

Autre son de cloche du côté de l’éditeur. « Nous avions envoyé un premier courrier d’avertissement en mai 2000, courrier qui n’avait pas été pris en compte », nous explique un porte-parole. Si EMI revient à la charge plus de deux ans plus tard, c’est notamment à cause des auteurs qui signalent eux-mêmes la publication illégale de leurs textes. Si la publication en ligne de paroles ne porte pas vraiment un préjudice financier (à quelques rares exceptions, les paroles détachées des partitions ne sont pas commercialisées auprès du public), elle « porte un préjudice moral aux auteurs », toujours selon le représentant d’EMI Publishing France.

Thierry Legal a retiré les textes en question. Pour EMI, l’affaire Paroles.net est a priori terminée. A condition que son responsable n’en rajoute pas de nouveaux. « Le problème est que EMI possède un grand nombre de labels et il n’est pas évident de savoir que tel texte appartient à leur catalogue. Sur les CD, ce n’est pas forcément indiqué, en tout cas », justifie Thierry Legal, qui a donc décidé de ne plus ajouter de nouveaux textes. Environ 10 % sur les 15 000 ont été retirés depuis le début de l’affaire. Paroles.net n’est cependant pas le seul site dans le collimateur d’EMI. « Nous avons fait fermer trois sites et travaillons sur le cas de deux autres », déclare-t-on du côté d’EMI.

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