Emploi : rien n’arrête le chômage dans l’IT

Selon les chiffres de Pôle Emploi, la France comptait, fin septembre, 33 900 chômeurs de catégorie A recherchant un emploi dans les systèmes d’information et de télécommunications. Soit 1100 de plus que fin août (+3,3%).

Bien qu’elle ait tendance à ralentir (+5% en juillet ; +4,5% en août) et à se tasser ponctuellement à la faveur de quelques mouvements de reflux comme ce fut le cas en février dernier, cette progression s’inscrit dans une tendance de fond démarrée à l’été 2008.

Il faut même remonter à février 2005 dans les séries statistiques publiées par la Dares (département statistique du ministère du Travail) pour retrouver un tel niveau de chômage dans la profession.

Ce constat reflète surtout la situation globale sur le marché de l’emploi : 60 000 chômeurs en plus (+1,9%) au mois de septembre dans les registres de Pôle Emploi.

Concrètement, le nombre de chômeurs dans la catégorie ‘systèmes d’information’ a plus que doublé depuis la mi-2008.

Sur un an, la progression est tout aussi spectaculaire, avec 4700 demandeurs d’emploi supplémentaires (+16%) entre septembre 2012 et 2013.

Il est à noter, en outre, que cette catégorie SI n’englobe pas l’ensemble des profils d’informaticiens.

Sur la base d’autres chiffres trimestriels compilés par la Dares, 9,8% des 582 000 informaticiens de France sont des chômeurs de catégories A, B ou C.

Selon l’association qui regroupe des salariés du secteur numérique, il existe de fortes disparités entre les cadres et les ingénieurs (5% à 6% de chômage) et les techniciens supérieurs (13,6% de demandeurs d’emploi de catégorie A).

Ces estimations se rapprochent de celles émises début septembre par Guy Mamou-Mani, président de Syntec Informatique.

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