« Derrière chaque bricoleur il y a un maker qui se cache et inversement ». Pour Thomas Bouret, directeur général de Leroy Merlin France, le mouvement des « makers », qui a pris essor il y a dizaine d’années en Californie, et la communauté des bricoleurs du dimanche sont mus par la même volonté du « faire soi-même ».
A l’aide d’une simple scie à la main ou d’une machine plus perfectionnée de découpe laser, il s’agit dans les deux cas de créer de nouveaux objets, de les personnaliser ou de leur redonner une seconde vie. Il s’agit aussi de lutter contre l’obsolescence programmée.
Après avoir ouvert des fab labs de 200 m² dans une dizaine de magasins et fait rouler un camion-atelier itinérant sur tout le territoire, l’enseigne de bricolage passe à la vitesse supérieure en nouant un partenariat avec TechShop, le leader américain des ateliers dédiés au « do it yourself ».
Début novembre, le premier « TechShop atelier Leroy Merlin » ouvrira à Ivry-sur-Seine (Val-de-Marne ; journées portes ouvertes le week-end de la Toussaint). Sur 2000 m², nos makers auront accès à un parc de 150 machines semi-industrielles jusqu’alors réservées à des professionnels, comme des outils de découpe laser ou un parc d’imprimantes 3D.
Des machines réparties dans des ateliers bois, métal ou textile. Le lieu comprend aussi des postes de travail équipés de suites logicielles de conception et de design, des espaces de coworking, des salles de réunion et même une cantine.
Avec des abonnements mensuels oscillant de 50 euros (accès uniquement le matin) à 180 euros, Leroy Merlin cible un public extrêmement large. A l’instar d’Usine IO, l’enseigne de la galaxie Mulliez lorgne les porteurs de projet – startupers, inventeurs, designers – qui ont besoin de tels lieux pour concevoir leur prototype sans engager trop de frais.
Équipé de lunettes de protection et de chaussures de chantiers, le maker est aussi initié à la manipulation des machines. Il faut ainsi 20 heures de formation pour utiliser une fraiseuse en solo. C’est ce savoir-faire en matière de pédagogie que Leroy Merlin est venu chercher chez TechShop.
En anticipant le mouvement, il s’agit aussi de ne pas se faire « uberiser » par des pure players de l’économie du partage. « Nous avons intérêt à dépasser notre métier traditionnel et nous ouvrir aux nouvelles tendances. »
Le secteur du bricolage doit effectivement s’adapter à cette sharing economy. Mr. Bricolage a lancé, en avril, La Dépanne, un site où les bricoleurs louent ou vendent leurs outils entre eux au risque de contourner ses propres magasins spécialisés. En juin, Leroy Merlin a, lui, pris une participation dans la start-up lilloise Frizbiz, qui propose un service d’entraide. Comme monter un meuble à domicile.
Pour autant, Leroy Merlin ne s’interdit pas de créer d’autres TechShop sans s’adosser à un magasin, en s’installant sur des bassins où évoluent un grand nombre d’étudiants et de start-up. La prochaine ouverture sera à Lille.
Crédits photos : Leroy Merlin, Xavier Biseul
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