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Everything.me ferme ses portes : la faute au business model ?

L’annonce de la fermeture de Everything.me intervient de manière surprenante.

On ignore les raisons de cette arrêt soudain de la start-up israélienne, qui a développé un application de type launcher pour terminaux Android. Et ce, alors qu’elle semblait en passe de se faire un nom.

Créée en 2010 par Rami Kasterstein (CEO) et Joey Simhon (CTO) sous le nom de DoAT Media, l’ascension de Everything.me avait tout les traits d’une véritable success story.

Everything.me s’était illustrée en 2011 lors de la conférence TechCrunch Disrupt dédiée aux start-up. Elle y avait présenté son premier produit baptisé @do qui avait été l’application la plus appréciée du public.

La start-up a ensuite développé un lanceur d’applications alternatif pour Android baptisé EverythingMe Launcher qui a la particularité d’être contextuel (sur la base de la géolocalisation, l’heure et d’autres paramètres personnels).

« Imaginez un téléphone qui livre exactement ce dont vous avez besoin », indique ainsi la start-up sur son site Internet.

Everything.me avait su fédérer de nombreux acteurs de la sphère IT autour de son application.

La start-up a bouclé deux levées de fonds entre 2011 et 2012, collectant un total de 35,3 millions de dollars auprès de DFJ Tamir Fisherman, BRM Capital (deux fonds d’investissement israéliens), Telefónica Ventures (fonds corporate de l’opérateur télécoms espagnol), la Fondation Mozilla, Horizons Ventures (fond d’investissement dans l’innovation rattaché à Li Ka-shing) et SingTel Innov8 (fonds corporate de l’opérateur singapourien SingTel, propriété du richissime homme d’affaires hongkongais).

Au-delà de l’intérêt suscité par les investisseurs, son lanceur d’applications a fait l’objet de 15 millions de téléchargements. La start-up a également glané une distinction « Google Top Developer ».

Comment expliquer sa fermeture évoquée par les sites médias israéliens Geektime et The Marker ? Les fondateurs d’EverythingMe auraient confirmé l’arrêt du service, évoquant un souci de pérennité dans le business model.

Des premiers signaux d’alerte avaient déjà été émis quand Everything.me s’est séparée de 20 employés en début d’année. Il restait encore 36 collaborateurs dans la start-up.

L’exemple d’Everything.me est assez révélateur d’un modèle de développement de jeunes pousses qui se créent sur la base d’une idée ou d’un concept, sans aucune vision claire d’une monétisation du produit.

En aparté, on peut également s’interroger sur le nombre total de téléchargements d’une application ou d’un logiciel comme métrique crédible de son succès.

(Crédit photo : klublu, Shuttershock)

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