Si France Télécom se plaît régulièrement à déclarer que le groupe applique les tarifs les plus bas pour l’accès Internet en Europe, une étude de l’Oftel, équivalent de l’ART pour l’Angleterre, nous permet de constater que c’est partiellement vrai, donc partiellement faux. Cette étude porte sur l’année 2001 et début 2002 essentiellement, au Royaume-Uni, en France, en Suède, en Allemagne ainsi qu’aux Etats-Unis (Californie et Ohio).
On apprend ainsi que, mesuré à partir d’une base 100 représentée par le Royaume-Uni, le coût moyen de l’accès au réseau en heures creuses pour les foyers résidentiels coûte plus cher en France (indice 106) qu’en Allemagne (93) et qu’en Suède (92). En moyenne. Car l’Hexagone reprend l’avantage avec les forfaits de 30 et 40 heures avec un indice de 108 dans les deux cas contre respectivement 112 et 113 pour la Suède, 103 et 120 pour nos voisins germaniques. C’est également vrai pour les connexions en heures pleines. En moyenne, la France est créditée de 103 contre 111 pour l’Allemagne et 115 pour la Suède. L’avantage national se poursuit pour les accès professionnels avec 54 pour la France, 58 pour l’Allemagne et 68 pour la Suède. Les offres les plus onéreuses se trouvent finalement aux Etats-Unis, toutes conditions confondues. Ce qui montre que les fournisseurs d’accès d’outre-Atlantique ne cherchent probablement plus à capter l’internaute relié par liaison téléphonique mais concentrent leurs efforts promotionnels sur le haut débit.
Les packs ADSL montrés du doigt
Et, côté haut débit, la France brille par… ses coûts élevés. L’index tarifaire pour les offres haut débit modem inclus (les packs ADSL) s’élève à 130 (toujours sur une base 100 indiquée par le Royaume-Uni). Soit 30 points de plus que l’Allemagne et 52 au dessus de la Suède (99 pour les Etats-Unis). Sans le modem, c’est un peu moins onéreux mais à 91, ça reste plus élevé que l’Allemagne (84), la Suède (63) et moins que l’Angleterre (qui, on le sait, a favorisé l’accès illimité bas débit aux dépens du haut débit).
Ces chiffres, mesurés essentiellement entre août 2001 et février 2002, reflètent une tendance mais pas forcément la réalité du moment. En effet, les offres d’accès bas débit évoluent en permanence (en France du moins) notamment par l’effet des mois de promotion qui accompagnent tout nouvel abonné. Sauf pour le haut débit où, comme le souligne l’étude, « seul le Royaume-Uni a connu des changements significatifs de ses tarifs ». A bon entendeur…
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