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Fred Anderson, l’homme aux doigts d’or

Regard froid, d’un bleu profond, mâchoire carrée, tempes grisonnantes, le responsable financier d’Apple est sans conteste le plus sage des vice-présidents d’Apple. Fred Anderson est aussi celui qui a fait passer les chiffres du rouge au vert (voir édition du 19 juillet 2000). Fred Anderson, c’est la voie de la croissance à deux chiffres : l’Australie, 25 %, l’Europe 19 %. Les revenus, plus 27 %, mais c’est du passé. Apple passera selon lui de 6 à 8 milliards de dollars de chiffre d’affaires cette année. Un bond de 35 %. Tout va par deux : la société se concentre actuellement sur une croissance deux fois plus importante que celle de l’industrie informatique, qui « stagne » à 17 % !

Fred Anderson peut, de sa voix profonde, vous faire gravir des graphiques entiers pleins de statistiques, le plus sérieusement du monde. Mais cela plaît. Le titre Apple est monté à 144 dollars cette année. Aujourd’hui, après multiplication par deux du nombre des actions, sa valeur est de près de 50 dollars. Largement sous-estimée, estiment certains. Qu’importe, Fred Anderson garde le regard fixé sur l’horizon. Depuis 1998, la Pomme est passée d’un déficit de près de 10 milliards de francs à un retour aux bénéfices. Elle s’arroge 4 % de parts de marché et entend passer à 8 ou 10 dans les deux ans ! Sur le marché américain, cela signifierait un chiffre d’affaires de 150 milliards de francs. Une paille, que Fred Anderson compte bien engranger !

Le virage a 180 degrés a été effectué. Maintenant Apple a réalisé sa révolution. Le CFO a restructuré complètement les finances de sa société, apurant la dette, améliorant la gestion des actifs et réalisant une restructuration massive. Et Fred Anderson compte sur ses confrères pour tenir la distance. Tous sont mis à contribution : Jon Rubinstein, Avie Tevanian et Jonathan Ive pour l’innovation. Tim Cook et Mitch Mandich pour l’augmentation des ventes. « Nous sommes revenus à l’innovation, nous sommes à nouveau la compagnie cool », vous lancera-t-il, sans sourciller. Tout est dit. Les concurrents n’ont rien à proposer. Les seules machines devant lesquelles il est encore permis de s’extasier sont frappées d’une pomme entamée ! « Nous n’interviendrons pas sur le marché des grandes entreprises », assure M. Anderson, « mais où nous nous devons de nous battre »… Traduction : là où ceux qui « bricolent » ont mangé leur pain blanc..

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