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Freesurf, ou l’Internet en semi-liberté

Il y a environ un mois, le fournisseur d’accès Internet Freesurf avait lancé un pavé dans la mare hexagonale avec un forfait de communications illimitées, mais tout de même réduites aux heures creuses (de 19 heures à 8 heures) et au week-end (voir édition du 18 avril). D’un coût de seulement 100 francs TTC par mois, ce forfait alléchant a attiré bon nombre d’internautes. Lesquels, quelques semaines après l’ouverture de l’offre, s’avouent parfois déçus.

D’abord, l’ouverture des comptes aura été longue au goût de plusieurs internautes, avec un délai d’attente dépassant parfois un mois, malgré le retrait effectué sur le compte bancaire. « Nous avons été submergés par la demande », reconnaît Kadi Djamel, responsable du support technique de Freesurf. Loin d’être un problème technique, la difficulté tiendrait à la gestion des inscriptions. « Il a fallu du temps pour traiter le nombre de chèques », poursuit-il. Sans toutefois préciser le nombre d’abonnés.

Reste qu’après avoir pris connaissance du numéro téléphonique spécial lié au forfait, et passé les premières joies du surf illimité, il aura fallu se rendre à l’évidence : on ne peut pas tout faire chez Freesurf. « Contrairement à World Online, nous avons décidé de bloquer certains ports de téléchargement pour éviter les risques de saturation », défend Kadi Djamel. Autrement dit, « l’usage est limité à la navigation sur le Web, l’usage du courrier électronique et des serveurs de news ».

Interdiction donc de télécharger goulûment des fichiers depuis des serveurs FTP ou de tenter une session de discussion en ligne (chat) avec un logiciel du type IRC, ICQ ou Instant Messenger de Microsoft. Ces connexions exploitent d’autres ports de connexion que ceux autorisés. La seule possibilité pour faire du babillage est de rejoindre un site Web pourvu d’une application de chat programmée en Java par exemple, et qui utilisera un port autorisé (port 80 en l’occurrence).

Si l’internaute malin parvient à télécharger des données depuis un serveur FTP bricolé sur un port 80 par exemple, Freesurf a sa parade. « Nous nous réservons le droit de couper la connexion », explique Kadi Djamel. Pour le contrôle, les appels (logs) des internautes sont « observés » pour empêcher l’explosion de la consommation en bande passante.

D’après le fournisseur d’accès, ces restrictions critiquées par les internautes sont nécessaires pour ne pas saturer le réseau. D’ailleurs, Freesurf ne donne pas cher de la peau de la récente offre illimitée de OneTel, qui n’impose pas de telles contraintes et pourrait connaître un sort proche de l’offre défunte de World Online (voir édition du 23 mai 2000). Patience donc, avant de trouver le premier forfait où illimité rimera à la fois avec liberté et fiabilité.

Pour en savoir plus : Freesurf

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