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Gameloft – Ubisoft : Vivendi court toujours deux éditeurs à la fois

Vivendi accentue la pression sur les frères Yves et Michel Guillemot, P-DG respectifs d’Ubisoft et Gameloft.

Le groupe de Vincent Bolloré continue de grignoter des parts au capital des deux éditeurs de jeux vidéo.

Sa dernière manœuvre remonte officiellement au 23 février 2016. Il détient depuis lors – comme précisé par communiqué – 15,15 % d’Ubisoft et 13,39 % des droits de vote.

Dans sa déclaration d’intention adressée le 1er mars à l’Autorité des marchés financiers, Vivendi assure toujours que « ces achats n’ont pas été spécifiquement conçus comme une étape préparatoire à un projet de prise de contrôle d’Ubisoft ».

Le groupe média, qui fédère Canal+, Universal Music et Dailymotion, explique néanmoins continuer de « souhaiter l’établissement d’une collaboration fructueuse […], à défaut de quoi Vivendi n’exclut pas de prendre le contrôle d’Ubisoft ».

En l’état actuel, la famille Guillemot exclut fermement cette éventualité. Elle s’est mise en quête d’alliés, y compris à l’étranger. Témoin la tournée effectuée la semaine passée au Canada par Yves Guillemot. Ce dernier affirme par ailleurs avoir le soutien de Fidelity Investments et de BlackRock, qui pèsent 15 % du capital, selon Les Échos.

Opération séduction

Vivendi passe aussi à la vitesse supérieure sur le dossier Gameloft, en relevant de 20 % le prix de son projet d’OPA, après le rejet, par le conseil d’administration de l’éditeur de jeux vidéo mobiles, de l’offre initiale déposée le 18 février.

Vincent Bolloré propose désormais 7,20 euros par action, sur la base d’une valorisation à 615 millions d’euros.

Formulée mardi 29 février, l’offre était supérieure au cours boursier affiché par Gameloft la veille au soir (6,79 euros). Sauf que sous l’effet de la spéculation, le titre a terminé à 7,43 euros hier… et cote actuellement à 7,53 euros.

Contrôlant dorénavant 30,01 % de Gameloft pour 26,72 % des droits de vote, Vivendi pourrait, lors de l’assemblée générale annuelle qui se tiendra au printemps, parvenir à placer des représentants au conseil d’administration, voire plus, surtout si le groupe parvient à se faire des alliées dans le cadre de son OPA. D’autant plus que la position d’Yves et Michel Guillemot est déjà fragilisée : lors de l’AG 2015, leur mandat avait été renouvelé avec moins de deux tiers des voix.

Ayant affirmé qu’ils prendraient « toutes les mesures nécessaires pour éviter une prise de contrôle hostile […] » susceptible de « déstabiliser » les équipes de Gameloft (6 700 employés), les deux frères ont procédé, après l’annonce de l’OPA, à des rachats d’actions, s’arrogeant un peu plus de 20 % du capital et 28,42 % des droits de vote.

Crédit photo : Bloomua – Shutterstock.com

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