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Google pousse les applications web progressives dans l’univers desktop

Les PWA, aussi sur mon PC ?

La dernière version stable du navigateur Google Chrome va dans ce sens. Elle permet, pour l’heure sous Chrome OS, l’exécution de ces « progressive web apps » basées sur les technologies du web et enrichies de sorte à proposer une expérience proche des applications natives.

La prise en charge reste expérimentale sur Windows et macOS. Elle s’active, dans Chrome, avec l’option #enable-desktop-pwas.

Accessibles à une URL sécurisée, les PWA ne requièrent pas d’installation. Leur principale composante – les « service workers » – consiste en des scripts qui agissent comme des proxys internes gérant les requêtes web et exploitant les mécanismes de cache pour assurer un fonctionnement hors connexion.

De telles caractéristiques ont valu aux applications web progressives de se développer historiquement dans l’univers du mobile. Mais elles ont aussi leur place sur desktop, affirme Google. Ne serait-ce que de par la surface d’écran exploitable.

La firme américaine avait donné plusieurs exemples lors de la Google I/O, organisée du 8 au 10 mai derniers. Notamment celui d’une application météo qui affiche les prévisions sur plus ou moins de jours en fonction de la taille de la fenêtre. Ou encore d’un lecteur de musique pouvant fonctionner en mode « complet » ou « mini ».

La mise à jour de Chrome permet effectivement aux PWA de s’exécuter non pas dans un onglet du navigateur, mais dans leur propre fenêtre, sans certains éléments d’interface comme la barre d’adresse.

Les règles que doivent suivre les développeurs sont amenées à évoluer avec Chrome 68, attendu pour cet été en version stable. En l’état, les sites web sur lesquels l’utilisateur navigue pendant au moins 30 secondes affichent automatiquement une notification s’ils disposent d’une PWA conforme*.

Si l’utilisateur décide d’ajouter cette PWA à son écran d’accueil, Chrome crée une APK (paquet logiciel) qui permet à l’application d’apparaître également dans le lanceur et dans les paramètres.

Chrome & Cie.

Plusieurs sites permettent de suivre le chantier d’intégration des service workers dans les différents navigateurs.

Leur prise en charge intégrale était intervenue en septembre 2015 sur Chrome (version 45) comme sur Opera (32). Firefox 44 s’était ajouté à la liste en janvier 2016.

Safari a rejoint le cercle plus récemment. Officiellement en mars 2018, avec la sortie d’iOS 11.3. Edge a suivi dans sa version 17 livrée avec la mise à jour Windows 10 « April 2018 Update ».

Microsoft est allé plus loin à cette occasion, en proposant des PWA sur son Windows Store, au format AppX, pour une exécution indépendante du navigateur. Ce qui permet davantage de synergies avec l’OS : menu Démarrer, résultats de recherche de Cortana, API WinRT…

Dans la pratique, restent des limites. Le cas d’iOS l’illustre, aussi bien par des fonctionnalités non encore intégrées que par la présence de bugs. Sur ce dernier volet, on peut citer l’impossibilité de verrouiller l’orientation de l’affichage, l’absence d’aperçu de l’application en mode multitâche et la mauvaise gestion de l’encoche sur iPhone X.

Les PWA peuvent accéder à des ressources comme l’appareil photo, la géolocalisation, la synthèse vocale et divers capteurs dont l’accéléromètre et le gyroscope. Mais pas à des éléments comme le Bluetooth, l’altimètre et le Touch ID. La connexion n’est par ailleurs pas encore établie avec Siri. Et Safari n’est, pour l’heure, pas capable d’afficher des notifications d’installation.

Les PWA offrent un peu plus de possibilités sur Android. Notamment stocker plus de 50 Mo de données et les conserver sans limite de durée, même si l’application n’est pas utilisée.

* Une PWA « conforme » a notamment un fichier manifeste qui définit ses métadonnées : nom, icône, URL préférée et configuration (orientation par défaut, mode d’affichage, ouverture dans une fenêtre séparée…).

Crédit photo : Ready Set Monday!!! via VisualHunt / CC BY-NC-ND

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