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Haut débit : Ifotec veut étendre la fibre optique dans les campagnes

Ifotec (Informations sur Fibres Optiques et Technologies Electroniques de Communications). Fondée à Grenoble en 1999 par deux ingénieurs, cette jeune pousse devrait, dans les mois à venir, être associé de très près au dégroupage de la sous-boucle locale promis dans la LME (loi de modernisation de l’économie). Ifotec propose aux collectivités et opérateurs une solution baptisée DSLFibre destinée à dégrouper les sous-répartiteurs ou à défaut, rendre éligibles ceux situés en zone blanche.

« Le dégroupage de la sous-boucle locale implique que les caractéristiques économiques des solutions soient ‘acceptables’ pour les opérateurs« , indique Michel Triboulet, président de E-Reso, une société de conseil spécialisée sur les missions d’assistance aux collectivités territoriales en matière de très haut débit, interrogé par Vnunet.fr.

C’est précisément la qu’intervient la solution d’Ifotec (voir document PDF). Elle permet aux opérateurs d’éviter l’installation et la maintenance de nouveaux DSLAM (concentrateur de ligne DSL), ce qui est le cas lorsqu’une collectivité décide de mettre en place des NRA-ZO (une solution proposée par France Télécom qui consiste à installer un DSLAM à proximité d’un sous-répartiteur ce qui permet d’étendre la portée du haut débit sur les lignes téléphoniques dans les zones blanches).

Une étape intermédiaire vers le FTTH

Mais la solution NRA-ZO nécessite des investissements lourds. « La solution du NRA-ZO impose que l’opérateur installe un DSLAM à ce niveau, ce qui correspond à un investissement très lourd lorsqu’il est ramené aux abonnés ADSL, surtout pour un opérateur dont le taux de pénétration commercial sur la zone est a priori faible« , confirme Michel Triboulet.

La meilleure solution est donc de maintenir le DSLAM au NRA (noeud de raccordement abonnés ou répartiteur) et de n’installer que les équipements nécessaires au raccordement des abonnés au niveau du SRA (sous-répartiteur). Ce qui est réalisable en tirant une fibre entre le central téléphonique (ou NRA) et le sous répartiteur alors équipé du DSLFibre d’Ifotec.

Avec un point important pour l’avenir : « La fibre ainsi installée est une étape intermédiaire vers le FTTH [fiber to the home ou fibre à domicile, ndlr] pour tous puisque l’armoire installée au sous-répartiteur constituera le ‘point de flexibilité’ indispensable au déploiement d’un réseau FTTH, cette armoire pouvant recevoir les coupleurs optiques dans le cas de déploiement de PON [réseau optique passif, ndlr]« , conclut Michel Triboulet. De quoi alimenter le rêve des politiciens d’amener la fibre jusqu’à l’abonné, y compris dans les zones rurales.

A lire également l’interview de Gilles Billet, PDG d’Ifotec, qui présente sa solution technique DSLFibre.

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