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ICANN : le porno mérite-t-il son « .xxx » ?

Le « .xxx » va-t-il enfin émerger après un refus catégorique de l’ICANN en 2005 ? Alors que cette idée plane depuis 1995

Les débats sur la création de cette extension dédiée aux sites pour adultes ne cessent de troubler les arcanes de l’organisation à but non lucratif chargée de la supervision des noms de domaine dans le monde.

Mais, lors de la session plénière de l’ICANN qui s’est déroulée la semaine dernière à Bruxelles, le « .xxx »est reparti sur les rails avec la décision du comité de direction (Board of Directors) d’ouvrir des négociations avec ICM Registry, société qui souhaite gérer cette extension.

Une décision finale est attendue à la prochaine session ICANN qui se déroulera à Carthagène des Indes (Colombie) entre le 5 et 10 décembre.

Néanmoins, rien n’est acquis. Il faudra s’assurer de la validité du dossier déposé par ICM Registry et surtout convaincre le Governmental Advisory Committee (GAC) de l’intérêt de cette extension.

Cette structure-clé dans l’organisation ICANN accueille les représentants des États et des organisations internationales. Même si elle dispose d’un statut consultatif, elle dispose d’une influence considérable dans les décisions prises.

Le GAC devra étudier la teneur de ce contrat dans le courant de l’automne avant la prochaine sessions pleinière de l’ICANN.

« C’est une question de morale et de politique. Le droit de regard du GAC sur le contrat éventuellement signé avec ICM Registry sera déterminant », estime Loïc Damilaville, adjoint au directeur général de l’AFNIC (Association française pour le nommage Internet en coopération) qui gère notamment l’extension « .fr ». Celui-considère qu’en l’état actuel, les positions des membres du GAC sont « hétérogènes » sur ce dossier.

C’est aussi un enjeu pour le business du X sur Internet. Selon Reuters qui reprend des données de l’Internet Pornography Statistics, on recense 370 millions de sites pornos sur le Net.

Plus de 3000 dollars sont dépensés chaque seconde sur ces sites.

Le mot « sexe » sous ses différentes versions linguistiques représenterait 25% des requêtes soumises aux moteurs de recherches, largement devant tous les autres termes.

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