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Internet coupé en Egypte : Moubarak mis à contribution pour payer une amende

Le 27 mai, un tribunal administratif égyptien a condamné le président déchu Hosni Moubarak et deux membres de son ancien gouvernement à payer une amende d’un montant équivalent à 90 millions de dollars.

Selon AFP et Reuters, ces dirigeants ont été condamnés à la suite de leur décision de couper les réseaux Internet et téléphoniques pendant la « révolution populaire ».

Cette interruption télécoms visait à gêner l’organisation des initiatives de la population rebelle.

Mais le régime a fini par tomber le 11 février et Hosni Moubarak a dû se résoudre à quitter le pouvoir.

La révolte a notamment été portée par les technologies de l’information et les réseaux sociaux, d’où le le surnom de « Révolution Facebook« .

En coupant les moyens de communication des manifestants, les plus fidèles collaborateurs du président Moubarak espéraient vainement reprendre le contrôle de la situation.

Mais, selon le tribunal administratif du Caire, ils ont surtout « porté atteinte à l’économie nationale« .

Début février, un communiqué de l’OCDE estimait que la coupure de ces moyens de communication avait coûté entre trois et quatre points de PIB à l’économie égyptienne (soit 18 millions de dollars par jour).

Avec cinq jours de coupure, le préjudice total est donc évalué à 90 millions de dollars. Ce qui correspond au montant exact de l’amende attribué aux anciens dirigeants.

Habib el-Adli, ex-ministre de l’Intérieur, devra verser la plus forte contribution (50,3 millions de dollars).

La deuxième plus forte contribution revient à Hosni Moubarak (33,5 millions de dollars).

Quant à son ancien Premier ministre Ahmed Nazif, il devra verser le reliquat (6,7 millions de dollars).

Les trois responsables de l’ancien régime peuvent faire appel de ce jugement. Mais ce sera peut-être le cadet de leurs soucis.

Selon Le Monde, Hosni Moubarak sera bientôt jugé pour les meurtres de manifestants pendant le soulèvement populaire de janvier-février et pour corruption.

Il risque alors la peine de mort.

Quant au procès de Habib el-Adli, il a déjà commencé.

L’ex-ministre de l’Intérieur est accusé d’avoir donner des ordres de tirer sur des manifestants au cours de la révolution égyptienne, qui a fait au moins 846 morts et 6 000 blessés.

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