Google a déjà annoncé la couleur à plusieurs reprises : dans le prolongement de son activité historique de recherche en ligne, la multinationale a l’intention d’investir lourdement pour élargir la couverture Internet dans le monde.
Sur sa feuille de route figure le déploiement d’une flotte de satellites en basse orbite – à moins de 2000 km d’altitude – ciblant prioritairement les régions du globe dépourvues d’infrastructures réseau fixes. Depuis quelques mois, il est question d’une entrée imminente du projet dans sa phase opérationnelle, avec un investissement initial d’au moins 1 milliard de dollars.
Tout ou partie de cette enveloppe pourrait finalement être dirigé vers l’entreprise américaine Space Exploration Technologies Corporation. A l’origine de cette société plus souvent désignée sous le nom SpaceX, on trouve l’entrepreneur et milliardaire américain Elon Musk, par ailleurs cofondateur de PayPal (paiement électronique) et créateur de Tesla (voitures électriques).
En une douzaine d’années d’activité dans le domaine de l’astronautique et du vol spatial, SpaceX a obtenu des contrats majeurs, comme celui signé en 2008 avec la NASA pour le transport de fret vers la Station Spatiale Internationale (ISS) dans le cadre du programme COTS (« Commercial Orbital Transportation Services »).
S’appuyant sur un effectif de plus de 3000 personnes, SpaceX construit notamment les lanceurs Falcon. Parmi les charges utiles que ces fusées sont capables de larguer dans l’espace, des satellites de télédétection (météorologie, imagerie terrestre, analyse de l’environnement), des sondes spatiales quittant l’attraction terrestre… mais aussi des satellites de télécommunications.
C’est ce dernier aspect qui retiendrait l’attention de Google dans l’optique d’apporter une connectivité Internet aux régions les plus reculées de la planète, le positionnement des satellites en basse orbite contribuant à réduire les temps de latence.
Cette infrastructure serait associé à un service d’accès au Net « à petit prix ». Un point primordial pour Google, qui, de par son modèle économique encore essentiellement basé sur la publicité, doit recruter de nouveaux utilisateurs… Lesquels se comptent potentiellement en milliards. Selon le CEO Larry Page, les deux tiers de la population sur Terre n’ont pas encore d’accès à Internet. Une estimation partagée par Mark Zuckerberg, fondateur et principal dirigeant du réseau social Facebook.
Si l’investissement de Google dans SpaceX se confirme (c’est ce que laissent entendre plusieurs sources dites « proches du dossier » par The Information), la société d’Elon Musk serait valorisée à plus de 10 milliards de dollars. Et d’autres investisseurs pourraient rejoindre la boucle, aux côtés de pointures de la Silicon Valley (Founders Fund, Draper Fisher Jurvetson…) qui ont déjà apporté leur contribution.
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Crédits photos
Pour la vignette illustrative de l’article : Andrey VP – Shutterstock.com
Pour l’image ci-dessus : SpaceX (mission CRS-4 de ravitaillement de l’ISS)
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