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Kodak lève les barrières à sa restructuration

En quête de leviers financiers pour appuyer sa restructuration, Kodak obtient l’aval de la justice américaine pour mener à bien son projet d’emprunt de 844 millions de dollars.

Délivré par le tribunal des faillites de Manhattan, l’accord* était conditionné à la rentrée préalable de fonds, en l’occurrence au moins 500 millions de dollars.

Cette somme que réclamaient les créanciers, Kodak l’a récoltée en cédant une partie de sa propriété intellectuelle dans le domaine de l’imagerie numérique.

L’été dernier, le géant déchu de l’argentique avait mis aux enchères 1100 brevets qui ont finalement trouvé acquéreur ce 11 janvier, pour 525 millions de dollars.

La transaction devrait être finalisée en février, avec comme acheteur un consortium mené par Intellectual Ventures (Seattle) et RPX Corporation (Californie).

De grands noms de l’IT sont à l’affût pour monter un système de licences. Citons Apple, Microsoft, Google, Facebook, Amazon, Adobe, RIM (fabricant des BlackBerry), HTC, Huawei, Fujifilm et Shutterfly (édition de photos en ligne).

Kodak n’a pas tiré de cette transaction les 2,2 milliards de dollars qu’il escomptait à l’origine.

Pour autant, le voici désormais habilité à contracter 455 millions de dollars en nouveaux prêts, avec le concours des fonds d’investissement Centerbridge Partners et GSO Capital Partners, ainsi que les banques JP Morgan et UBS.

S’y adjoindront, selon Bloomberg, 375 millions de dollars obtenus dans le cadre d’un échange de dette avec les créanciers.

De l’avis du CEO Antonio Perez, cet apport financier constituera la clé de voûte du plan de réorganisation du groupe, qui « en ressortira transformé« .

Le dirigeant espère toujours sortir, avant l’été, de la procédure de redressement initiée il y a tout juste un an sous le régime du « Chapter 11 » (chapitre 11 de la loi sur les faillites aux Etats-Unis).

La restructuration impliquera vraisemblablement une prise de position sur le marché BtoB, avec des solutions d’impression et de dématérialisation, aux dépens de l’imagerie grand public.

Des réductions d’effectifs qui devraient se poursuivre à l’horizon 2013, en écho à la scission et la revente consécutive de plusieurs divisions, notamment le Print & Output System, qui produit des supports « traditionnels » : papier photo, pellicules pour appareils argentiques…

Également ancrées dans le collimateur, les activités Retail System Solutions et Event Imaging Solutions, respectivement chargées des tirages photo en laboratoire et de la vente de produits événementiels dérivés.

Depuis 2003, au gré d’une inéluctable prise de pouvoir du numérique, Kodak a fermé 13 usines, clos 130 laboratoires et prononcé la suppression de 47 000 postes.

* The case is In re Eastman Kodak Co., 12-10202, U.S. Bankruptcy Court, Southern District of New York

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Crédit photo : ITespresso.fr

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