Pour gérer vos consentements :
Categories: Mobilité

L’Allemagne, fer de lance de la mutualisation de l’UMTS

Le marché de l’UMTS allemand est intéressant à plus d’un titre. D’abord parce que l’Allemagne est le premier marché européen de la téléphonie mobile avec 80 millions d’habitants, mais aussi parce que les plus grands opérateurs européens y détiennent tous une licence. On trouve ainsi Deutsche Telekom, le numéro un mondial Vodafone, le numéro deux européen Orange, British Telecom, l’espagnol Telefonica, le finlandais Sonnera et le néerlandais KPN. Ne manque à l’appel que Telecom Italia. Dès lors, il n’est pas étonnant que l’Allemagne, avec six licences UMTS, devienne une sorte de mètre étalon dans le domaine de la téléphonie de troisième génération.

Mais les licences, qui ont coûté 50 milliards d’euros, commencent à devenir un poids énorme pour les opérateurs. Ces derniers, pour éviter la mortelle concurrence prévue par les analystes, pourraient bien être tentés de fusionner. Reste à convaincre le régulateur allemand qui estime qu’en cas de rapprochement entre deux opérateurs, une des deux licences devra être rendue. Ce qui signifie une perte sèche de 8 milliards d’euros.

Le chancelier allemand en VRP de l’UMTS

Face à ce dilemme, le gouvernement allemand tente de convaincre les opérateurs de coopérer. Le chancelier allemand Gerhard Schr|der a lui-même lancé un appel aux opérateurs pour qu’ils coopèrent afin de limiter le coût de déploiement des réseaux. La priorité est, selon lui, de populariser au plus vite la nouvelle norme de téléphonie mobile. « Il faut que l’Europe et l’Allemagne jouent dans ce domaine de l’atout stratégique que leur confère leur avance technique », a-t-il déclaré.

En France, l’ART est favorable à la coopération entre opérateurs. L’Autorité de régulation encourage ainsi le partage d’éléments passifs comme les pylônes, les sites, les locaux techniques, mais s’oppose toutefois au partage des commutateurs et routeurs qui conduit à une mise en commun des fréquences… Problème, France Télécom déclarait il y a encore quelques mois qu’il excluait de son côté toute coopération de ce type, préférant assumer à lui seul les coûts liés à la construction de son réseau UMTS.

Le GSM comme exemple pour l’UMTS ?

Principe qu’il ne peut pourtant pas appliquer pour le GSM. L’opérateur historique vient en effet de réaliser avec SFR, son premier relais de téléphonie mobile en commun, dans le cadre du programme gouvernemental de couverture des « zones blanches ». Ces espaces peu habités ou difficiles à couvrir – comme les massifs montagneux et les zones forestières – ne sont en fait desservis par aucun opérateur de téléphonie mobile. La couverture de ces zones repose sur une collaboration entre l’Etat, les collectivités locales et les opérateurs mobiles.

Recent Posts

IA et RGPD : sont-ils compatibles ?

Quelle part d’incertitude faut-il accepter dans la mise en conformité des IA avec le RGPD…

2 semaines ago

Windows 10 : quel coût pour le support étendu ?

Microsoft a dévoilé les prix des mises à jour de sécurité étendues pour Windows 10.…

3 semaines ago

Cybersécurité : la plan de Docaposte pour convaincre les PME

Docaposte a sélectionné une douzaine de spécialistes français pour créer un Pack cybersécurité spécialement étudié…

4 semaines ago

Surface Pro 10 : plus autonome et un peu plus réparable

La Surface Pro 10 sera disponible le 9 avril en France. Passage en revue de…

1 mois ago

Office 2024 : ce qu’on sait de la prochaine version

Que réserve Office 2024 ? Une première version de test officielle sera disponible en avril.…

1 mois ago

Microsoft Teams : comment fonctionne le double usage « pro-perso »

Microsoft Teams évolue dans une version « unifiée » qui permet de combiner les usages…

1 mois ago