Le G4 parvient au gigahertz… en labo

Le saut technologique a bien eu lieu (voir édition du 10 octobre 2000). Après être restés bloqués à 500 MHz pendant près d’un an, les processeurs G4 de Motorola sont désormais capables d’atteindre le gigahertz. Cette barre a été franchie grâce à la combinaison de deux techniques : la gravure à 0,18 microns d’une part, mais aussi le SOI (Silicon on insulator ou silicium sur isolant) (voir édition du 31 août 2000), qui s’avère être une technologie qui modifie la réaction des électrons dans le processeur et que Motorola va devoir continuer à étudier et à maîtriser.

Mais on sait déjà que les nouveaux processeurs utilisant cette technique bénéficient d’un surplus de puissance de quelque 20 % par rapport à des processeurs qui n’en profiteraient pas. Ils ont également une consommation énergétique de 30 % inférieure. Les flux de données et les capacités de traitement de la nouvelle puce sont très importants, avec des taux de transfert pouvant dépasser les 10 Go par seconde. La nouvelle technologie employée par Motorola ne nécessitera pas d’investissements supplémentaires dans ses usines, ce qui indique que la montée en puissance de la production peut être effectivement très rapide.

Le discours du responsable de Motorola a toutefois été plutôt sibyllin en ce qui concerne les délais, les quantités et les prix de ces composants. Tout porte à croire, dans ce qui a été dit, que la mise en production est proche, mais aucun détail n’a été révélé, la plupart des informations divulguées étant plutôt suggérées. Les aficionados du Mac doivent donc poursuivre la veillée d’arme, en espérant de bonnes nouvelles pour janvier et le printemps prochain, délai minimum de rigueur avant qu’Apple n’ait pu intégrer les nouvelles puces dans ses produits.