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Le Mac tire les ficelles derrière Vidocq !

Avec Vidocq, qui sort sur les écrans français le 19 septembre, le PowerMac G4 s’est retrouvé au coeur d’une première mondiale cinématographique. « Le choix que nous avons fait avec l’équipe a été de réaliser l’ensemble du film en numérique, de bout en bout. Il s’agit d’un choix tant esthétique que technique. J’ai eu une fascination pour la texture de l’image et le contraste de la couleur et j’ai voulu en exploiter les possibilités. En utilisant le numérique, on est proche […] de la qualité de l’image argentique. » Pitof, le réalisateur ne cache pas le risque qui existait derrière cette décision. Le numérique, s’il se rapproche de l’émulsion traditionnelle, reste éloigné de ce que la pellicule est en mesure de capturer. Mais l’avantage majeur du numérique est de ne pas subir de perte de qualité de l’image grâce à une chaîne ininterrompue, puisque tous les trucages se font sur ordinateurs. Au dernier moment, il est possible de repiquer le film sur ordinateur. Ce long-métrage s’inspire en fait en même temps des univers de Caro et Jeunet, des détails de Delicatessen ou de La Cité des Enfants Perdus (souvenez-vous des pérégrinations des puces piqueuses) et des travaux admirables sur les effets utilisés dans Alien IV ! Vidocq est en effet le premier film tout numérique, posant les jalons du futur de l’industrie cinématographique. L’utilisation de ce format et de ces technologies a deux conséquences : il permet de diviser par 4 à 7 les coûts de production et autorise de lier très fortement toutes les phases de production d’un film. « Il s’agit d’une aventure humaine fabuleuse, qui nous a amenés à travailler sur des logiciels et du matériel très sophistiqués mais trouvés dans le commerce », assure Pitof. La production a essentiellement utilisé des PowerMac G4 ainsi que les principaux logiciels utilisés par l’industrie du cinéma : Combustion, Final Cut Pro, CineWave ou encore Photoshop.

Mais ce ne sont pas les moyens techniques qui sont ici mis en avant : Pitof souligne au contraire la liberté d’esprit et le détachement des conditions techniques, ainsi que la focalisation sur le savoir-faire de ses équipes rendus possible par les solutions utilisées. Les partis pris de la réalisation du film se sont axés principalement sur le design, « une inspiration au monde des jeux vidéo » ainsi que sur la recherche d’une « écriture cinématographique qui assure une cohérence du placement de la caméra par rapport aux acteurs », comme l’indique le site d’Apple. Mais le travail de fond réalisé sur les machines de la firme est allé très loin : le montage du film, qui réunit 2 300 plans, s’est fait sous Final Cut Pro. Un peu plus du tiers du film (800 plans) ont été traités : trucages, plans en 3D, effacements… le tout sur G4 ainsi que sur quelques PC ! De même pour la couleur avec les « matte painting » numériques, qui permettent de replonger Paris dans la fin du 19e siècle. D’autres logiciels Mac ou PC ont été également utilisés : Maya, After Effects, Dutruc et Commotion. Avec Vidocq, l’industrie cinématographique française montre très certainement qu’elle est en mesure d’égaler voire de dépasser l’industrie américaine sur le plan des effets spéciaux et des technologies employées. Georges Lucas, la référence en la matière, salut déjà le renouvellement initié par cette « fracture » dans l’utilisation du numérique…

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