C’est désormais officiel (voir édition du 2 septembre 2003) : les gouvernements japonais, chinois et sud-coréen ont conclu un accord dans le but de développer en Open source un système d’exploitation, des outils de bureautique, de middleware ou encore des applications d’informatique embarquée. Ce projet est une initiative du ministre japonais de l’Economie, qui l’a proposé à ses homologues lors d’une réunion des pays de la zone de libre échange dite ASEAN (association des nations du sud-est asiatique). Des précisions seront apportées par les trois Etats impliqués lors d’une réunion qui se tiendra ce mois-ci à Séoul. Et au mois de novembre, d’autres décisions interviendront afin d’intégrer des entreprises privées. Ce que l’on sait dès à présent, c’est qu’un des principaux buts des décideurs politiques sera de développer un système d’exploitation. Pour gagner du temps, il ne sera pas développé de zéro mais utilisera Linux comme base de départ, auquel sera ajouté un certain nombre de fonctionnalités. Car c’est la suprématie de Windows – et au delà celle de Microsoft et de l’industrie logicielle américaine, et dans une moindre mesure européenne – qui est visée par cette décision politique, l’enjeu étant de stimuler la production locale de logiciels. Reste à savoir si cette initiative ne contrevient pas aux règles de respect de la concurrence édictées par l’organisation mondiale du commerce (OMC) à laquelle ces trois nations sont affiliées.
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