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Le premier logiciel libre d’e-commerce

AllCommerce permet de générer des pages Web, de construire son catalogue en ligne, d’assurer l’inventaire des stocks et offre bien sûr la fonctionnalité de commande en ligne… Pour s’en convaincre, il suffit d’aller cliquer par exemple sur le site de MyHome.com. Ce logiciel « libre » – que tout le monde peut donc utiliser gratuitement et modifier librement à l’image de Linux ? entre en compétition avec des solutions de commerce électronique plus célèbres, mais propriétaires, d’éditeurs comme Intershop et InterWorld. Le projet a été jugé suffisamment intéressant par certains « capitaux risqueurs » pour qu’ils y injectent 10 millions de dollars. Avec AllCommerce, la start-up de San Mateo (45 salariés) espère profiter du succès du logiciel libre comme Linux, Sendmail et Apache, qui ont établit de solides groupes de sympathisants en concurrence avec des entreprises comme Sun Microsystems et Microsoft.

Le modèle économique d’OpenSales n’a rien de révolutionnaire. Comme d’autres entreprises de l’open-source (ou fournisseurs de solutions gratuites de la net économie mais qui reposent sur des logiciels propriétaires comme l’offre en ligne de BigStep.com) OpenSales se rémunère sur la facturation de services additionnels et de l’assistance technique. Rien de mystérieux jusque là. Et, selon OpenSales, la plupart des entreprises passeraient trois fois plus de temps à construire un site Web (donc dépenserait davantage à ce niveau là) qu’à acheter des solutions.

OpenSales est l’une des entreprises qui se positionnent comme expertes sur une solution complète en open-source. Ceux qui parient sur le logiciel libre croient en ses appas : la gratuité et sa capacité à être perfectionné rapidement au travers les efforts de la communauté des développeurs. Ces entreprises – comme Red Hat, VA Linux Systems et Linuxcare, Covalent Technologies qui supporte le serveur Web Apache, Sendmail, qui supporte le logiciel de messagerie du même nom – espèrent faire des bénéfices mais le modèle économique du logiciel libre n’a pas encore fait ses preuves. Selon Nat Makarevitch, cofondateur et Directeur technique, Recherche et Développement d’Idealx, une société de services et de recherche des technologies de l’open-source : « Il n’y a pas de réussite très avérée en la matière sauf peut-être celle de Cygnus qui a été racheté à prix d’or par Red Hat ». Toutefois, « l’open-source pourrait grignoter les parts de marché des solutions de commerce électronique propriétaires. Car le logiciel libre convient aux besoins les plus simples comme aux exigences les plus composites. Alors que la vision marketing des éditeurs propriétaires est assez fermée », ajoute Nat Makarevitch. Il précise : « Le succès d’une solution comme celle d’OpenSales tient notamment aux accords de PKI pour fournir des solutions de paiement électronique avec les banques et à la capacité d’intégrer les EDI. Cela doit faire un tout cohérent et intégré ».

Principale originalité de cette solution, AllCommerce utilise le langage de programmation Perl. Alors que la plupart des programmes complexes sont écrits en C, C++ ou Java, qui peuvent être traduits en instructions « compactes » qu’une puce peut lire. Pour autant, le choix peut se justifier : Perl est communément utilisé pour activer les moteurs de recherche des sites Web par exemple, et le logiciel d’e-commerce d’Intershop l’utilise également. Premier atout : Perl n’a pas besoin d’être traduit pour fonctionner sur un large éventail de systèmes. Aussi, AllCommerce fonctionne sous Linux, Windows ou n’importe quel version d’Unix. De plus, Perl autorise l’ajout de modules de logiciels facilement. Aussi, OpenSales prévoit d’incorporer au coeur d’AllCommerce des modules supplémentaires comme de supporter les enchères en ligne, le WAP et de distinguer les requêtes HTML des requêtes WAP… Désavantage de Perl ? Ses caractéristiques et sa complexité impliquent souvent un code volumineux et incompréhensible. En bref, l’application fonctionne mais elle est très difficile à maintenir… Par ailleurs, comparées à celles du C++ ou d’autres langages, les instructions de Perl réclament davantage de traduction avant que les ordinateurs puissent les utiliser.

Pour en savoir plus :

* AllCommerce

* Apache

* Sendmail

* Covalent Technologies

* Perl

* Cygnus

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