L’Internet engineering task force (IETF) a durement attaqué les propositions faites par l’Internet Corporation for Assigned Names and Numbers (Icann), l’organisme normalement indépendant, chargé de la gestion des noms de domaines Internet. De façon surprenante, l’Icann a en effet émis l’idée de se tourner vers le gouvernement américain pour obtenir des fonds qui lui manqueraient pour son bon fonctionnement. Au risque de mettre à mal cette notion d’indépendance ?
Randy Bush, co-président de l’IETF, et responsable technique au sein de plusieurs fournisseurs d’accès Internet, a envoyé une lettre ouverte au conseil d’administration de l’Icann, détaillant le fond de sa pensée. « L’Icann commence à manquer d’argent et a besoin de 20 millions de dollars, dont la moitié serait réservée au fonctionnement des serveurs racines. Le gouvernement (américain, Ndlr) donnera à l’Icann l’argent dont elle a besoin », a-t-il notamment indiqué. Il a également qualifié d’échec le lancement des nouveaux noms de domaine et d’inutilement concurrentiel le marché de l’enregistrement des noms de domaine (domaine name registry).
Sur le fond, Randy Bush reproche à l’Icann d’être plus intéressée, et même entièrement focalisée, par les luttes de pouvoir plutôt que par la fourniture d’un service simple et de qualité. « L’Icann est très douée pour correctement arranger les chaises longues du Titanic. Le problème c’est qu’ils ont Internet à bord », explique-t-il. Selon lui, l’Icann gère son argent avec légèreté : « Pourquoi l’Icann doit-elle dépenser 10 millions de dollars pour faire fonctionner les serveurs racines alors qu’ils n’ont jamais rien coûté jusque là ? Ils fonctionnent sur la base du volontariat », fait-il remarquer.
L’Icann, un risque pour l’Internet ?
Pour Randy Bush, un budget d’un ou deux millions de dollars par an suffirait pour le fonctionnement global de l’Icann, si l’organisation voulait bien mettre un bémol à ses opérations et autres « rendez-vous de prestige » et revenir à son métier de base. « Expliqué la réalité aux actuelles instances dirigeantes de l’Icann est extrêmement difficile. Quant à l’expliquer aux gouvernements, qui se verrait investi de nouveaux pouvoirs dans le domaine, sera quasiment impossible. Au risque de donner l’opportunité à des bureaucrates imbéciles de détruire l’Internet. »
La solution proposée par Randy Bush et de remettre l’Icann dans le droit chemin, en réduisant sa taille et en la persuadant de « se mettre au service de l’Internet » plutôt que d’« essayer de le gouverner ». Cela dit, il estime que seule l’influence combinée des fournisseurs d’accès, de l’IETF et des registries pourrait « introduire un peu de rationalité dans cette folie ».
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