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Le retard de l’Europe dans le déploiement de l’ADSL

Selon un récent rapport effectué par le cabinet d’étude Point Topic, les pays européens sont à la traîne sur le marché du haut débit par rapport à la zone Asie-Pacifique. Seuls le Danemark, la Belgique et l’Allemagne s’en sortent plus ou moins bien. Le reste des pays européens accuse un retard, y compris la France. Alors que l’Asie comptait 7,948 millions d’abonnés ADSL en 2001, l’Europe n’en affichait que 4,245 millions dont 500 000 pour la France.

Le rapport évoque trois facteurs expliquant les raisons du retard européen. Le premier – et ce n’est une surprise pour personne – concerne les opérateurs historiques. Ces derniers détiendraient, en Europe, 88,1 % du marché de l’ADSL. Avec une telle mainmise, il est difficile de parler de concurrence. Par conséquent, en l’absence de réelle concurrence, les prix sont maintenus au plus haut. A titre d’exemple, le Japon affiche les prix les plus bas au monde avec un accès à partir de 23,50 euros par mois, tandis que l’Espagne facture son accès à 84 euros par mois. La deuxième explication tient aux débits proposés par les opérateurs : les opérateurs asiatiques offrent pour la plupart des débits de 2 Mbits/s, alors que l’Europe en est encore à des débits de l’ordre de 512 Kbits/s. Troisième raison de ce retard : la couverture. Si la Belgique arrive en première position en Europe avec un taux de couverture de 92 %, la France prend la neuvième place avec un taux de 60 % seulement.

Le rôle de l’Etat dans le développement du haut débit

Il n’est dès lors pas étonnant que le numéro un mondial des opérateurs DSL soit asiatique et plus précisément Coréen. En Corée du Sud, selon une étude du cabinet Arthur D. Little, 60 % des foyers disposaient d’un accès haut débit fin 2001 contre 6 % en France. Un résultat obtenu grâce à une importante aide des pouvoirs publics sud-coréens à la fois auprès d’opérateurs, mais aussi en aidant à la création de vingt mille cybercafés. Le modèle coréen, selon l’étude, pourrait très bien être transposé en France. Et de citer qu’un investissement financier de l’Etat à hauteur de 0,05 % du PIB français (calculé sur 2001) serait rentabilisé en dix ans, notamment grâce aux rentrées fiscales supplémentaires et aux créations d’emplois que cela engendrerait. De son côté, la Corée a investi près de 450 millions d’euros en cinq ans, soit 0,1 % de son PIB en 2001.

Il n’est pas certain que le gouvernement s’oriente vers ce type de scénario. Jacques Chirac, lors de la campagne présidentielle, déclarait que le gouvernement n’avait pas à se substituer aux initiatives privées. Pourtant, l’échec de la BLR dans les zones à faible densité de population montre bien qu’en l’absence de marché important, les opérateurs ne se risquent pas à investir.

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