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Le Snep en désaccord avec le ministre de l’Industrie

Les propos de Patrick Devedjian n’ont évidemment pas plu aux producteurs de disques. Dans un entretien accordé au journal Le Parisien à l’occasion de la fête de la musique, le ministre délégué à l’Industrie a invoqué le prix des CD, plus que le piratage en ligne, pour expliquer en partie la baisse des ventes. En France, le marché du disque a chuté de 21 % au premier trimestre 2004 et de 15 % environ en 2003, selon le syndicat national des éditeurs phonographiques (Snep). Le ministre invite donc les producteurs à diminuer le prix des CD, un support qu’il juge « dépassé ». A cette occasion, le ministre a rejeté toute idée de baisse de la TVA.

Pour une baisse de la TVA

Les propos n’ont pas manqué de surprendre, voire de choquer, les professionnels du secteur. Le Snep réfute ainsi l’argument du coût trop élevé des disques. « Au cours de la période 1990-2003, le prix du disque a baissé de 5 % alors que les prix à la consommation ont gagné 27 % », précisent les producteurs dans un communiqué, ce qui les amène à la conclusion qu’« en euros constants, en tenant compte de l’indice des prix à la consommation, le prix du disque a baissé de 32 %. » Pour les professionnels, si le disque est cher, c’est la faute aux détaillants et à la TVA : « Une fois retirées du prix de détail moyen la TVA, la marge du distributeur et les remises et ristournes accordées, seulement 9 des 15 euros payés par le consommateur reviennent au producteur. » Quant aux taxes, « si le disque était assujetti au même taux de TVA que les autres biens culturels, le prix des nouveautés (17 euros) descendrait au niveau actuel du prix moyen (14/15 euros), lequel atteindrait un niveau compris entre 12 et 13 euros », estime le Snep. Le syndicat rappelle par ailleurs l’engagement pris par le gouvernement sur la baisse de la TVA, récemment réaffirmé par le ministère de la Culture. Y aurait-il une dissonance entre les différents ministères ? Rappelons qu’en tant que ministre délégué à l’Industrie, Patrick Devedjian intervient sous l’autorité du ministère des Finances.

Enfin, le Snep dément le manque de diversité du répertoire national. « Au contraire », rétorquent les producteurs, « depuis dix ans le nombre de nouveaux artistes signés et les investissements en faveur des nouveaux talents n’ont pas cessé de progresser. Il en résulte que, record européen, il se vend en France 60 % de disques francophones. » La lutte contre la piraterie, en concertation avec le ministère de la Culture et de la Communication dans le cadre d’un plan national (voir édition du 21 mai 2004) constitue finalement le seul point d’accord entre Patrick Devedjian et le Snep.

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