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L’économie américaine profite de la délocalisation

Aux Etats-Unis, où réside la plupart des fournisseurs informatiques, il a été beaucoup question en 2003 des effets néfastes sur l’emploi de la délocalisation dite offshore, c’est-à-dire faisant appel à une main-d’oeuvre étrangère bon marché, de prestations informatiques (voir édition du 21 mai 2003). C’est même un des thèmes de la campagne présidentielle à venir et nombre de responsables politiques réclament des mesures visant à empêcher la suppression d’emplois américains. L’Information Technology Association of America (ITAA), association qui regroupe les grands noms du secteur informatique, a apporté sa contribution à ce débat en confiant la réalisation d’une étude sur ce thème à la société d’analyse économique Global Insight. De ce travail, il ressort que la délocalisation offshore est bénéfique pour l’économie américaine : elle crée paradoxalement beaucoup plus d’emplois qu’elle n’en supprime. L’étude estime ainsi qu’en 2003, le solde entre les emplois créés grâce à la délocalisation offshore et ceux perdus est positif de 90 000 emplois créés.

Cercle vertueux

Le raisonnement est simple : les entreprises informatiques américaines, grâce à la délocalisation, ont réduit leurs coûts, ce qui leur a permis d’investir dans le recrutement de nouveaux employés. Il en résulte des logiciels et des services d’une meilleure qualité, lesquels ont contribué à améliorer la productivité de l’utilisateur final. Des gains de productivité dont a bénéficié l’ensemble de l’économie américaine, se traduisant par une baisse générale des prix, des taux d’intérêts faibles et, en conséquence, une relance des investissements des entreprises et des ménages. Bref, la délocalisation offshore contribue à enclencher un cercle vertueux. Ainsi, en 2008, la même étude prévoit que 317 000 emplois seront alors créés aux Etats-Unis grâce à la réduction des coûts et aux gains de productivité apportés par la délocalisation offshore. Entre 2003 et 2008, les économies réalisées par ce moyen passeront de 6,7 milliards à 20,9 milliards de dollars. Bien évidemment, les emplois créés ne le sont pas forcément dans le secteur informatique. Le problème du devenir professionnel des informaticiens reste donc entier. D’autre part, il ne faut pas oublier que l’étude a été commandée par une association qui regroupe des fournisseurs informatiques, lesquels ont tout intérêt à promouvoir une pratique qui leur permet d’améliorer leurs marges. Il s’agit en somme d’un plaidoyer pro domo qui incite à prendre les résultats de cette étude avec de longues pincettes.

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