A la recherche de relais de croissance sur le marché des smartphones, Lenovo se serait officiellement positionné comme candidat au rachat de BlackBerry.
Après bien des tergiversations, le groupe high-tech chinois aurait, selon le Wall Street Journal, signé un accord de confidentialité lui permettant de consulter les comptes du fabricant télécoms canadien.
Il rejoindrait une liste de prétendants qui compte déjà le fonds d’investissement privé Cerberus Capital Management, ainsi que les deux cofondateurs de BlackBerry : Mike Lazaridis et Douglas Fregin.
Google, Cisco et SAP seraient aussi sur les rangs, plus précisément pour acquérir certains actifs du Canadien.
A ce jour, seul Fairfax Financial Holdings, actionnaire de BlackBerry à hauteur de 10% du capital, a formalisé une offre de rachat, à 4,7 milliards de dollars, sur la base de 9 dollars par action (alors que celle-ci cote actuellement à 8,28 dollars).
L’ensemble des propositions pourraient être dévoilées à la date butoir du 4 novembre.
Comme le note Silicon.fr, l’opération constituerait, si elle était bouclée par Lenovo, l’une des plus importantes acquisitions d’une entreprise nord-américaine par un groupe chinois.
Elle serait d’autant plus stratégique que la présence de Lenovo sur le segment des smartphones est actuellement limitée à l’Asie.
Un tel scénario pourrait néanmoins poser un cas de conscience aux autorités américaines et canadiennes.
Et pour cause : aux États-Unis, le seul ministère de la Défense est équipé de 470 000 terminaux BlackBerry – pour plus d’un million dans toute l’administration du pays.
Ce qui pourrait poser des problèmes de sécurité en regard des défiances qui pèsent régulièrement, de manière justifiée ou non, sur les fournisseurs chinois.
Il n’en reste pas moins que Lenovo bénéficie d’une certaine expérience en la matière.
En 2005, l’entreprise rachetait, pour 1,25 milliard de dollars, la division PC d’IBM.
Les fameux ThinkPad n’en étaient pas moins utilisés que les BlackBerry dans les administrations américaines sans que, à l’époque, cela s’inscrive comme un point de blocage à la transaction.
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