Les éditeurs de logiciels sont-ils en partie responsables de la contrefaçon de leurs produits ? C’est ce qu’avance Aladdin Knowledge Systems, société de gestion numérique des droits (DRM) pour les logiciels et d’outils de sécurisation des contenus d’entreprise.
Selon une étude réalisée auprès de 660 éditeurs et distributeurs de logiciels (aux Etats-Unis, au Royaume-Uni et en Allemagne notamment) durant le premier semestre 2005, 66 % des éditeurs ne protégeant pas leurs logiciels ne pensent pas être victimes de piratage. Et 77 % de ces entreprises n’ont aucune intention de renforcer la protection de leurs produits dans un avenir proche.
La licence perpétuelle reste le système dominant
L’étude d’Aladdin nous apprend également que 75 % des éditeurs basent la diffusion de leurs applications sur le principe de la licence perpétuelle, « qui reste le système dominant en dépit de l’émergence d’autres modes de gestion des licences ». Pourtant, l’existence d’autres formes de licences est bien connue puisque près de 50 % des sondés « constatent un essor de l’utilisation des licences logicielles ‘flottantes’ ou ‘temporelles' ». D’autre part, 71 % des éditeurs qui protègent leurs logiciels à l’aide de clés de protection matérielles commercialisent leurs produits en entreprise. Ce qui indique un fort besoin de protection sur ce marché.
Evidemment, Aladdin se garde bien de citer des noms. La présence d’éditeurs majeurs comme Microsoft, Adobe, Oracle ou IBM dans la liste des entreprises laxistes vis-à-vis de la protection de leur propriété intellectuelle serait des plus surprenantes. On ignore donc la portée réelle du piratage des logiciels, si tant est qu’il y en ait une, sur le chiffre d’affaires des éditeurs directement concernés par l’étude.
Il n’en reste pas moins que « s’ils ne sécurisent pas ou ne gèrent pas correctement leurs licences logicielles, les éditeurs laissent sans surveillance leurs sources de chiffre d’affaires et leurs droits de propriété intellectuelle », estime Avi Barir, vice-président chargé des DRM des logiciels d’Aladdin Knowledge Systems. Pour lui, « l’étude démontre qu’un grand nombre de développeurs continue pourtant à prendre ce risque et à faire le jeu de [leur] pire ennemi ».
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