Le WiMax fait tourner la tête de l’industrie des télécoms. Mardi soir, l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (Arcep) a fait un premier point sur la liste des candidats ayant déposé une lettre d’intention. Ce qui correspondait à la phase initiale de la procédure d’attribution des licences pour exploiter cette technologie sans fil d’accès à l’Internet haut débit.
Les prises de position ont afflué de tous bords : 175 acteurs ont déposé des lettres d’intention, parmi lesquelles 67 l’ont été par des collectivités territoriales, 76 par des opérateurs de télécommunications et 32 par d’autres « entités ». La plus folklorique étant l’association France-Roumanie.org?
Dans le classement des cinq régions les plus souvent sollicitées figurent par ordre d’importance Provence-Alpes-Côte d’Azur (61 lettres d’intentions), Rhône-Alpes (61), Aquitaine (60), Alsace (50) et Ile-de-France (54).
Les acteurs de poids du secteur télécoms au rendez-vous
Certains groupes télécoms ont montré clairement leur ambition de ne pas rater le coche du Wimax : 32 acteurs ont déposé une lettre d’intention sur les 22 régions métropolitaines.
Parmi les prétendants, on compte des groupes de communication (Bolloré, Canal Plus, NRJ Group?), des opérateurs de téléphonie fixe (France Télécom, Neuf Cegetel, Télé2?) et mobile (comme SFR) ou de diffusion audiovisuelle (TDF, Towercast), des fournisseurs d’accès Internet (T-Online par exemple), des spécialistes du Wi-Fi (Météor Networks) ou du WiMax (Libera).
Des groupes comme Autoroutes du Sud de la France ou Numéricâble se sont positionnés sur des segments géographiques précis (des communes pour le réseau autoroutier et des départements pour le câblo-opérateur).
Transformer la lettre d’intention en véritable candidature
Après les lettres d’intention qui ont permis de « jauger » l’attrait du WiMax, la prochaine étape sera plus décisive. Le 6 janvier 2005, les acteurs prétendants devront confirmer leurs lettres d’intention en déposant en bonne et due forme une demande d’autorisation auprès de l’Arcep en vue d’une attribution d’une licence WiMax. Entre-temps, l’ex-ART invite les différents protagonistes à « envisager les différentes possibilités de mutualisation de ces fréquences ». A cette échéance, l’Arcep compte effectuer « un bilan des demandes afin d’évaluer la rareté éventuelle des fréquences région par région ».
Deux cas se présenteront pour l’attribution des licences tant convoitées : dans les régions où une « absence de rareté est constatée », l’Arcep va délivrer « au fil de l’eau » les autorisations d’utiliser les fréquences sur des zones de couvertures.
A l’inverse, si la région manque de disponibilité de fréquences, c’est une procédure de sélection, « faite sur la base d’une soumission comparative de dossiers » qui déterminera les acteurs qui se verront allouer les licences.
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